l'enfant qui ne veut pas s'endormir


Pour que votre bébé ait un bon sommeil, mieux vaut le coucher tôt, mais comment faire si l’enfant résiste ou si vous rentrez tard du travail ?

Souvent l’enfant ne veut pas s’endormir car il pense que c’est inutile. Faites lui comprendre, que la nuit est faite pour dormir et que le sommeil est indispensable pour vivre, pour grandir. Dites leur que le corps est comme une petite usine et qu’il faut chaque jour recharger les batteries. Ce qui convainc l’enfant, ce n’est pas tant les mots que votre détermination.

Un bébé de 6 à 12 mois a besoin en moyenne de 12 à 14 h de sommeil par jour, ce qui veut dire des nuits de 10 heures.

Préparer le sommeil est important ; pour accepter de s’endormir, l’enfant a besoin d’un moment de tendresse, de temps calme avec ses parents :

  • Une demie heure à côté du berceau à lui parler doucement, à chanter, à le caresser puis plus tard à lui raconter une histoire en mettant des limites de temps et quand l’histoire est finie, lui dire « maintenant c’est dodo ».


  • Si vous rentrez tard du travail, et bien tant pis, votre petit se couchera plus tard, tant il a besoin de ce moment d’échange avec vous.

  • S’il renâcle, rassurez le en lui disant que s’il pleure, vous l’entendez, vous veillez sur lui, qu’il est en sécurité. Parfois ce qu’il veut, c’est tirer sa maman du lit conjugal pour l’avoir à lui tout seul : dites lui alors que sa maman est aussi la femme de son papa, qu’ils ont besoin maintenant de rester seuls mais il est dans leur cœur, tout le temps.


Si les pleurs persistent, c’est qu’il exprime une angoisse dont il faut trouver une origine :

  • Il y a des mamans trop inquiètes pour « lâcher leur bébé » et qui vont les voir plusieurs fois par nuit quitte à le réveiller… Comprenez alors que l’ambiguïté vient de la maman et que c’est avec elle qu’il faut parler.

  • Il y a des parents qui ont un rapport ambivalent au sommeil, qui ont l’impression que c’est une perte de temps.

  • D’autres entrent tard et culpabilisent d’être trop peu avec leur bébé. D’autres s’identifient à l’enfant qu’ils étaient et qui ne voulaient pas aller au lit.

Ces parents là doivent se convaincre qu’un bébé a besoin de sommeil car il est indispensable pour sa maturation neuronale, la construction de ses défenses immunitaires et de son équilibre émotionnel.

Pour éviter les drames au moment de le coucher, instaurez un tendre rituel qui rassurera votre petit. Le lit est bien souvent l’endroit où l’enfant souhaite le moins se rendre. Pour lui, se coucher signifie se séparer de ses parents, de ses jeux et de se retrouver seul dans le noir ; franchement, il serait tellement mieux dans le salon à regarder la télé entre papa et maman.

Nous savons qu’il a besoin de sommeil mais il est impossible de le faire dormir de force. Le but n’est pas de l’endormir mais d’obtenir qu’il reste tranquille, dans son lit, ce qui est plus facile, et au calme, il s’endormira de lui-même.

Avant la séparation, le tendre rituel du coucher est important pour que votre petit reçoive le temps d’attention affectueuse dont il a besoin, comme la lecture d’une histoire.

* Vous fixez une heure de coucher qui tient compte de la sieste, du temps qu’il passe en famille, du lever programmé. Elle sera toujours la même et vous prévenez l’enfant : « dans ½ heure, tu vas dormir, pas dans 10 minutes », et enfin : « il est 8h30, pipi, les dents, dodo ».

* Séparez vous en douceur mais fermement : « Fais de beaux rêves, on se revoit demain matin ».

* Et… ne revenez plus, sauf en cas de réelle urgence. S’il est prêt à s’endormir, éteignez la lumière (avec au besoin une veilleuse ou la porte entrouverte). Mais s’il n’a pas sommeil, laissez le lire un livre ou écouter une cassette.

* Et s’il proteste : expliquez lui que le sommeil est indispensable pour être en forme le matin, et que vous avez besoin d’être tranquille, en couple, besoin de vous retrouver. Surtout, ne vous allongez pas à côté de lui jusqu’à ce qu’il s’endorme : vous ne l’aiderez pas à devenir autonome et vous aggraverez ses difficultés d’endormissement.

* A chaque appel, répétez toujours la même phrase : « je suis là, dors, on se verra demain ». Sa monotonie finira par le lasser…

* Si les appels persistent, le père est souvent efficace : « maman se repose, tu la verras demain, c’est la dernière fois que je te le dis ». Et ne vous mettez pas en colère. Plus on montre un calme décidé, plus l’enfant cesse de réclamer.


* Et le lendemain, s’il s’est couché plus sagement, n’oubliez pas de le féliciter

L’enfant et le sommeil


Le sommeil occupe pendant les premiers mois de la vie les deux tiers de la journée, la moitié jusqu’à 3 ans, et plus d’un tiers à 13 ans.
Les perturbations du sommeil sont fréquentes chez l’enfant et un des premiers motifs de consultation chez le pédiatre tant ils ont un retentissement sur la famille tout entière , entraînant des réactions vives de l’entourage aggravant alors l’insomnie et surtout pouvant être le départ de conflit durables . Résoudre un trouble du sommeil n’est pas toujours aisé et ne se réduit pas à l’administration d’un somnifère.Selon l’âge, on observe des perturbations bien différentes dans leur fréquence, leur type et leur signification pour la santé de l’enfant.
Les troubles du sommeil du nourrisson :
Le nouveau-né dort environ 19 à 20 heures par jours , en périodes à peu près égales mais dans votre ventre rappelez vous , il bougeait plus la nuit que le jour et il lui faudra bien 2 mois pour qu’il acquiert le rythme jour –nuit . Son sommeil est superficiel, léger, sensible au bruit ; l’endormissement est lié à la sensation de satiété et à l’état de détente qui l’accompagne ; le réveil apparaît dès qu’il a faim. Peu à peu, à partir du quatrième mois, son sommeil devient moins léger, moins lié exclusivement à l’alimentation et à la satisfaction des besoins physiologiques, et plus lié aux conditions affectives qui président à la reconnaissance progressive du monde extérieure, de sa mère qu’il perçoit vers le septième huitième mois comme une personne totale dont il se sent dépendant, et dont la séparation même brève peut être ressentie comme une disparition génératrice d’insécurité.
A la fin de la première année, l’enfant dort 13 à 14 heures par jour.
Donc, vous l’avez bien compris, l’éveil nocturne du petit bébé n’a pas de signification pathologique les 4 premiers mois, la meilleure solution est de l’alimenter.
Au cours du premier semestre bien des insomnies sont liées à des erreurs alimentaires : suppression prématuré du repas de nuit, repas trop court ne satisfaisant pas le besoin de succion, inadaptation en quantité et en rythme au besoin de l’enfant, il ne faut pas être rigide !
Pendant le second trimestre, ce peut être du à des crises dentaires, mais surtout à la non satisfaction des besoins d’activité motrice dans la journée : un bébé qui dort trop dans la journée n’aura plus envie de dormir la nuit.
Ces insomnies précoces peuvent aussi être un appel au secours ,liés à des stimulations excessives ou insuffisantes donc inappropriés de la mère , l’enfant n’est plus en état de quiétude et son sommeil peut en être gravement perturbé : cela se voit avec une maman très anxieuse à l’affût de la moindre manifestation de l’enfant interprétée comme un inconfort qu’il faut faire disparaître le plus vite possible ou au contraire avec une maman déprimée craignant de manipuler son enfant et ne le stimulant pas .
Durant le deuxième trimestre, tout ce qui peut activer l’insécurité de l’enfant dans ses échanges affectifs avec son entourage ou sa mère, peut être générateur d’insomnie qui
même mineure, doit être prise en considération. Pourquoi dort-il si mal ? A-t-il trop chaud, trop froid ? N’a-il pas un repas assez copieux le soir ? L’a-t-on trop stimuler juste avant le coucher ? Les rites du coucher sont nécessaires : dans votre ventre, bébé était bercé, promené et pour prolonger cette nidation utérine, faites dormir bébé les premiers mois, dans un « nid » comme un berceau ou un couffin. Les berceuses, la petite caresse favorisent l’endormissement et le doudou va remplacer, au cours du sommeil, votre présence.
Toute insomnie qui se répète et perturbe la vie familiale n’est pas anodine, elle peut compromettre pour longtemps la qualité du sommeil de votre enfant et hypothéquer l’avenir de ses relations affectives. N’hésitez pas à consultez votre médecin traitant pour en parler avec lui, il peut vous aider à trouver l’origine de son insomnie ; plus rarement, une insomnie grave nécessitera un traitement psychothérapique de la maman ou du milieu familial.

LES BIENFAITS DE LA SIESTE

Jusqu’à 4 ans, un enfant a tout à gagner à faire la sieste or certains parents la suppriment plus tôt croyant à tord que la sieste l’empêche de s’endormir le soir…

Durant la journée que ce soit à l’école maternelle ou à la maison, votre petit accumule de la fatigue nerveuse et un « dodo » en début d’après-midi lui permet de recharger ses batteries et d’être à nouveau frais et dispo pour la fin de l’après-midi. Et surtout cela lui évite d’arriver le soir en état de surexcitation. C’est prouvé, un enfant qui ne fait pas la sieste est souvent si fatigué et excité qu’il ne parvient pas à trouver le sommeil le soir venu. La sieste est le garant d’une bonne nuit !
Une étude menée en région Rhône-Alpes montre que les petits qui font la sieste tous les jours sont plus attentifs que les autres. Le simple fait de fermer les yeux met le cerveau au repos, un cerveau en pleine construction à cet âge et qui apprécie ce lâcher prise.
En outre, la sieste s’effectue essentiellement en phase de sommeil lent profond donc sans rêve et c’est pendant ce sommeil là que l’hormone de croissance est secrétée et que le système immunitaire se renforce ; La sieste fait grandir !

Alors comment réussir une bonne sieste ?
Avec du calme, de la fermeté et de la pénombre. Mais bien sûr il n’est pas question de le laisser dormir jusqu’à 18 heures ! Couchez le suffisamment tôt pour le lever avant 16 heures, sans le réveiller de force pour autant : il est préférable que l’enfant se réveille tout seul ou aidez le : vers 15h30, guettez le moment où il s’agite, entrouvrez ses volets et laissez rentrer les bruits familiers de la maison….
Et s’il ne veut pas dormir,mettez le au lit quand même avec un livre ou un jeu ( en crèche , nous avons imaginé un sac à surprises, un sac multi poches avec des petits objets, des poupées en chiffon, des mini peluches,des lego,des pompons de laine des bouts de tissus de texture variées bref un matériel intéressant à toucher) et dites lui qu’il n’est pas forcé de dormir mais qu’il doit se reposer au calme un moment. S’il vous sent décidée et qu’il a besoin de sommeil, il s’endormira vite !

Et s’il refuse tout net d’aller au lit ?
Supprimez la sieste une semaine et voyez comment votre enfant se comporte :
- s’il est calme et qu’il dort bien la nuit, il n’a plus besoin de sieste. Ne l’imposez plus.
  • s’il est grognon, rétablissez là, un jour sur 2 ou sur 3
Vous le comprenez bien, rien n’est jamais figé, ce qui est important c’est de prendre le temps d’observer votre enfant, de vous demander quels sont ses besoins et comment y répondre.

Les troubles du sommeil de l’enfant de un an à 6 ans.

.A partir d’un an le sommeil se répartit en deux phases : l’une nocturne de 12 heures en moyenne, l’autre diurne. Le besoin de la sieste persiste jusqu’à 3 ou 4 ans. Un « dodo » en début d’après midi lui, permet de recharger ses batteries et d’être à nouveau frais et dispo pour la fin de la journée. La sieste lui évite d’arriver le soir en état de surexcitation : un enfant fatigué et agité ne parvient plus à s’endormir le soir venu ; la sieste est la garantie d’une bonne nuit.
Au cours de la deuxième année , le sommeil prend un sens pour l’enfant, il représente un retrait du monde extérieur, une séparation de l’entourage et l’accession à un monde qui se peuple d’images et vous le comprenez ce n’est pas toujours une période désirée !
On ne peut fixer une durée idéale de sommeil tant les variations individuelles sont importantes, il y a des petits dormeurs et des gros dormeurs. Vous pouvez aisément connaître la durée de sommeil nécessaire de votre enfant en période de vacances et savoir ainsi s’il est petit ou gros dormeur, en calculant sur plusieurs jours son temps de sommeil spontané.

Les perturbations du coucher et de l’endormissement surviennent très fréquemment chez l’enfant dès la deuxième année..Une opposition au coucher est très souvent rencontrée entre 2 et 3 ans : le même enfant qui sombrait dans le sommeil il y a quelques mois , proteste violemment quant on le met au lit, il pleure, appelle, se relève,bref il lutte contre le sommeil et ses conséquences ( la séparation et les images déplaisantes de certains rêves) Respectez bien ses rites d’endormissement : il veut être bordé ou embrassé d’une certaine façon, il veut telle histoire mais soyez ferme car il va vite devenir tyrannique vous demandant toujours plus , 2 ou 3 histoires puis un verre d’eau puis un autre bisou…Seule une fermeté affectueuse peut rassurer l’enfant : « maintenant, c’est dodo »
Vers 2 ans et demi il a peur du noir, vers 3 ans il a peur des petits animaux qui sont dans son lit et vers 4 ans, il va vous parler d’animaux sauvages qui se cachent dans son placard ! Parfois il interprètera les ombres comme la présence de voleurs ou de fantômes !
Ce sont des phobies de lutte contre l’angoisse plus ou moins cachée de cette période la vie, non pathologiques et l’attitude souhaitable est une attitude rassurante, tolérante et sans participations aux craintes de votre enfant.
Les perturbations pendant le sommeil peuvent apparaître :
-les cauchemars sont des rêves pénibles au cours desquels l’enfant fait quelques mouvements, gémit et se réveille ; il se produit en général en fin de nuit, pendant une phase de sommeil agité ; l’enfant peut alors expliquer son anxiété. Il est très important de lui parler pour le rassurer et l’aider à se rendormir. Ils sont fréquents entre 4 et 6 ans et normaux dans la mesure où ils ne se répètent pas trop et où l’anxiété n’est pas trop débordante.
-les terreurs nocturnes sont très différentes : en début de nuit, au cours d’une phase de sommeil calme, l’enfant crie, est assis dans son lit ou se lève, il parait angoissé comme s’il vivait une scène terrifiante, ses yeux sont ouverts mais il ne vous reconnaît pas et vous repousse en hurlant .Il ne faut surtout pas le réveiller, il se rendort tout seul et au réveil, il ne se souviendra de rien. C’est une manifestation d’angoisse normale si elle ne se répète pas trop et est assimilable
-au somnambulisme, plus tardif qui apparaît vers 7-8 ans et surtout chez le garçon ; son pronostic immédiat comme à long terme est généralement bon.

En conclusion, les perturbations de l’endormissement et du sommeil apparaissent
-le plus souvent comme des manifestations normales et transitoires du développement de l’enfant et nécessitent une attitude ferme et affectueuse.
-parfois, elles sont la marque de conditions défavorables pour la réalisation d’un sommeil de bonne qualité. Que faut-il faire quand votre enfant vient toutes les nuits dans votre chambre ? Si vous êtes contents de dormir avec lui, à vous de décider. Si vous êtes gênés, dites le à l’enfant, expliquez lui que ce n’est pas un rejet de votre part, reconduisez le dans sa chambre s’il n’y va pas tout seul. Il va être en colère et c’est son droit mais il comprendra d’autant mieux que le message est cohérent et constant ; il doit admettre qu’il a son territoire et que vous avez le votre.
-parfois ces perturbations sont des troubles réactionnels à des situations génératrices d’angoisses (intervention chirurgicale, séparation, maladie somatique)
-enfin et surtout après 7 ans, elles peuvent être la traduction de troubles névrotiques, phobiques ou obsessionnels nécessitant des soins psychothérapeutiques ;
Vous le comprenez bien le recours au médicament peut parfois être utile mais il n’est en aucun cas systématique et jamais de première intention. Un enfant doit dormir toute sa nuit, il faut toujours essayer de comprendre ce qui se passe derrière ses insomnies, n’hésitez pas à vous faire aider.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour toutes ces analyses.en tant qu' ass mat et maman,nous y sommes confrontées très souvent et c'est le discours d aidant et de conseils que je donne aux parents.heureusement,les loulous accueillis dorment toujours mieux chez moi que chez les parents.

pascale perrillat a dit…

j'aime bien aussi ce document qui est explicite, je crois que chez nounou cela se passe mieux car nous n'avons pas la même relation que les parents, l'affect n'est pas le même et cela facilite les choses pour nous. peut-être aussi l'expérience ?

Unknown a dit…

Encore un article très intéressant, merci beaucoup