les préjugés qui nous pourrissent la vie

selon notre environnement, notre éducation, nos expériences nous baignons tous les jours dans des préjugés.

nous n'en sommes malheureusement pas conscients.

et avec les techniques internet et les réseaux sociaux les manipulations de l'esprit font les affaires de ceux qui les lancent.

tous les esprits ne sont pas assez évolués pour ne pas s'y laisser prendre.

ceux qui sont dans le top sont ceux qui savent dépasser les préjugés.

avez-vous eu affaire une fois à une équipe médicale réputée pour son efficacité ?

le préjugé dans lequel je me trouvais portait sur une personne de 90 ans qui était vouée à la disparition subite à cause d'un problème cardiaque que nous avions choisi de ne pas opérer depuis 5 ans. c'était dans le dossier.

on se dit "à 90 ans elle a eu une longue vie, il est l'heure de laisser la place à la jeunesse". je me préparais mentalement à l'instant et si je voyais des signes de fatigue je me disais que c'était la vie qui s'éloignait un peu chaque fois. il me fallait me faire une raison.

un matin l'AVC survient. il y a des réflexes qui se mettent en place devant un corps paralysé, même si on ne sait pas ce que l'on peut faire. a priori la situation est en phase finale.

surtout quand on suspecte une hémorragie cérébrale. du coup on passe une étape cruelle, on décide de ne pas réanimer le corps s'il s'en va.

quand les médecins décident  subitement l'opération d'un caillot dans le cerveau on DEPASSE les PREJUGES. on s'en réfère à ceux qui possèdent des connaissances supérieures aux notres.

et parfois ils ne nous expliquent même pas les décisions qu'ils prennent.

ils ne nous ont pas consultés par ce qu'ils ont fait ce qu'ils devaient, ils ont pratiqué leurs connaissances et ils n'avaient pas le temps de nous faire un cours sur le dysfonctionnement du cerveau.

je leurs faisais confiance mais je n'ai pas pu m'empêcher d'imaginer, j'ai cherché sur internet, fait des déductions, je ne comprenais pas toujours ce qui se passait car mes PREJUGES sur l'âge de la fin de vie étaient bien ancrés.

pourtant la neurologue m'avait dit" vous savez ce n'est pas parce qu'elle a 90 ans qu'on ne va pas tout faire pour l'aider."

j'ai même à un moment imaginé qu'elle pouvait servir de cobaye.

j'ai pensé à tous les jeunes qui avaient perdu la vie, personne pour arriver à les sauver.

on se sent coupable même d'avoir de la chance par rapport aux PREJUGES.

et un jour on s'aperçoit que le jeu en valait la chandelle, et que les médecins avaient raison.

c'est partout pareil dans nos vies. les PREJUGES ont la vie dure, on se les refile de mère en fille. comme des traditions que l'on laisse perdurer.

ceux qui ont un temps d'avance sur nous sont ceux qui ne font pas barrière au changement. ceux qui peuvent s'adapter en changeant de casquette sur le champ.

il y a des moments entre la vie et la mort où il ne faut pas réfléchir mais se laisser guider.

il y a d'autres moments dans la journée où on a plus de temps pour penser mais il ne faut jamais croire que l'on possède toutes les clés. le monde est en mutation, et il faut s'accrocher.

en matière d'éducation en petite enfance aussi. il y a de grands courants nouveaux. ne nous enfermons pas dans une seule manière de penser. ouvrons nos cerveaux et métamorphosons-nous de plus belle. pas de jugement hâtif, gardons toujours une fenêtre ouverte sur notre faculté de changer d'avis.


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