mardi 3 mars 2015

aujourd'hui 4 accueils, Lucas est en vacances.


compte-rendu de la réunion psychomotricité =


petit comité très motivé autour de la psychomotricienne Anne Barral et Nathalie notre animatrice de Ram au SIBTAS hier soir. (A 20 heures il s'agit d'être bien entourée si l'on est jeune mère de famille en plus d'assistante maternelle et sans conjoint de surcroît.) Une collègue à 39° était quand même présente, il faut la saluer.

je pense que la réunion ne s'est pas déroulée selon le fil qui avait du être tracé car à la question "les séances de l'an dernier vous-ont-elle apporté quelque chose ?" nous avions beaucoup beaucoup de choses à évoquer.

pour certaines une transformation dans leur manière de faire confiance aux enfants pour les laisser explorer sans les aider ni par la parole ni par le geste.

moi j'avais déjà fait un pas dans la direction depuis quelques années.

ce qui m'a transformée radicalement c'est que j'ai poussé beaucoup plus loin mes réflexions sur la généralité de mon approche éducative. et j'ai fait beaucoup de travail personnel de recherche. du coup j'y ai trouvé des réponses immédiates. ce qui ne signifie pas qu'elles seront définitives.

j'ai revu la portée de l'impact que l'adulte dégage sur l'enfant dans la journée, et j'ai pris conscience du conditionnement dans lequel ils se trouvent sans pouvoir s'en défaire puisqu'ils sont soumis.

j'ai découvert que le plus beau des éveils à l'enfant sont ceux qui lui laissent les rennes pour construire la vie qu'il va se choisir et qu'il n'y a pas que les normes dans lesquelles j'ai grandi qui sont modèles de référence, au contraire.

plus je creuse et plus je m'oriente en fait vers une approche radicalement opposée même. quand j'étais petite on me disait "c'est comme ça un point c'est tout".

à présent je dis "ah mais oui, tu as eu une belle idée" quand un enfant s'engage hors des sentiers battus.

et pour lui permettre de se découvrir de nouveaux horizons, il ne faut surtout pas lui demander de faire la même chose que nous, donc se garder de toute influence.

d'ailleurs le rôle de l' ass mat n'est pas de transformer les voeux éducatifs des parents, mais en douceur i apporter de quoi combler ses déficiences quand on arrive à en repérer.

alors hier soir nous avons eu l'occasion de souligner combien peu de parents sont informés sur la motricité libre et comme c'est délicat pour nous de pratiquer le jeu libre sans être accusées de fainéantise. pratiquer le jeu libre c'est redoubler d'efforts d'observation.

nous devons rester auprès d'eux et détailler leurs faits et gestes pour pouvoir les relater aux parents qui ne peuvent pas s'en rendre compte puisqu'ils sont absents. nous devons montrer tout le potentiel que développe chacun des enfants et ça ne se borne pas à marcher à l'âge de 12 mois comme la plupart voudraient nous le voir réussir.

chaque enfant est différent de l'autre, et même si les étapes de développement suivent un déroulé quasi identique depuis toujours, nous nous devons de respecter et mettre en valeur chaque progrès de chaque jour, de fournir le matériel adapté aux possibilités qui s'offrent à l'enfant mais sans jamais le pousser à la réussite ni aux encouragements, l'enfant prend ce dont il a besoin dans ce que nous mettons à sa portée, tout seul.

moi j'ai hâte bien sûr de commencer les séances, ce ne sont pas les enfants qui vont le plus en profiter, mais les ass mat.qui vont avoir à faire un nouveau travail sur elles-mêmes.

je ne sais même pas où je vais décoller de ce voyage professionnel ni atterrir. je me pose des tas de questions. comment vais-je être à la fin des séances ? je sais que nous allons faire des groupes de travail sur l'observation.

d'autant plus que parallèlement je me documente toujours sur d'autres niveaux et justement hier soir je me suis lancée pour la 1ère fois dans le téléchargement de livres sur internet, pas de frais de port.

et un monde merveilleux que j'ai hâte de décoder sur une autre approche pédagogique qui complète la motricité libre que je ne connaissais pas encore, c'est tout le bénéf avec internet.

et donc si nous n'avions pas une animatrice formidable de Ram qui nous a permis d'accéder à la psychomotricité je n'aurai jamais pu avancer aussi vite dans ma transformation.

maladroite que je suis je me suis mal exprimée hier soir et la pauvre Nathalie a cru que je lui faisais des reproches, son visage s'est assombri, alors que c'était tout le contraire, je faisais ses éloges en public.

car je sais par beaucoup de collègues que tous les Ram ne se ressemblent pas et il faut un certain investissement personnel de la part des fonctionnaires quand ils doivent mettre en place des nouveautés qui dérangent leurs supérieurs hiérarchiques s' ils sont réfractaires au changement.

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