il est revenu voir sa nounou hier après-midi avec son papa et sa maman. il m'avait fait de jolis coloriages, même son papa, et en plus de la confiture de framboises comme je l'adore avec les pépins, vive les crêpes.
et encore un gâteau à la citrouille, et aux amandes, en forme de coeur... trop bon, il n'y en a plus d'ailleurs. Alain aussi s'est léché les babines.
C'est le petit garçon qui se gare comme Alain quand il joue avec ses légos à se ranger derrière la maison comme chez nounou.
Il est entré en moyenne section et il parle comme un dictionnaire. animé.
il a des milliers de choses à expliquer, tout se bouscule en même temps. il dit qu'il ne se rappelle plus de quand il venait chez nounou Pascale. mais en tout cas moi je m'en souviens bien. il venait beaucoup car ses parents avaient des horaires biscornus. il n'aime pas le sport, trop fort car sa maman c'est une championne du MONDE JUNIOR.
rien que ça madame.
et tiens tiens le jeune homme ne veut pratiquer aucun sport...
quand il parle il utilise un vocabulaire très riche : il me parle des poissons, et puis je l'entends, "il était comme STATUFIE".
moi aussi !
et donc je voulais décrire ce ressenti de quand je ne suis plus employée et que je deviens
l' amie. c'est même encore différent je dirai presque mamie. je ne peux pas dire maman.
c'est pour donner une idée de ce qui se crée lorsque l'on garde des nourrissons.
je pèse mes mots, c'est pas évident d'expliquer l'intensité des liens qui se tissent. je suis à l'écoute de leurs peines comme de leurs joies,
je ne leur montre pas pourtant à quel point je suis impliquée dans leur réussite.
je leur veux à tous le meilleur.
et ils me le rendent bien plus qu'ils ne le croient.
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