peut-être que les filles ne veulent pas de leur mère comme nounou ?

mé voui, je suis bête, mais vraiment trop bête. Elle ne veut pas que je sois la nounou !!!!

Je me suis sentie HUMILIEE. vexée, j'en ai pris pour mon grade, en silence.

Je me disais que c'était incroyable, des tas de mamans s'inscrivaient sur ma liste en attente d'une place libre, et mes propres enfants préféreraient avoir une autre nounou que moi.

Je décortiquais mon palmarès, tous mes efforts pour offrir le top du mode d'accueil. Mon investissement en heures de travail de recherches.

Dénigrée par ma propre chair.

Mais avec mes enfants j'ai entrepris ma thérapie au gré de leurs aventures. J'apprends à me remettre en question pour évoluer.

J'ai eu mal au coeur d'avoir mis ma fille en porte à faux. Ce qui pour moi était une évidence n'en était pas une pour elles.

Nous avions toujours dit en riant que lorsqu'elles seraient maman leur nounou aurait du fil à retordre, à cause de moi. Elles connaissent toutes mes ficelles, elles ont vu des tas de profils de parents et d'enfants défiler à toute heure de la journée dans leur propre maison. Elles m'ont vu avant de commencer ma journée, pendant, et après.

Ce recul finalement me faisait l'effet d'un jugement déqualifiant. Mes propres filles jugeraient-elles que j'étais indigne de ma réputation ?

Et puis ma réflexion s'est étoffée au fil des jours et je me suis rendue compte qu'en effet il y avait bien un risque à ce que la grand-mère élève un de ses petits enfants.

Pas besoin de chercher loin, moi-même avec ma propre mère je l'avais mal vécu. Elle prenait ma place, et valorisait son rôle devant moi quand j'ai cherché à retravailler. C'était de la main d'oeuvre sure et gratuite pour moi, je n'avais confiance en personne d'autre pour garder mes enfants.

Par manque de délicatesse ma propre mère s'attribuait ses propres louanges et ne respectait pas mes manières d'éduquer. Elle profitait de mon absence pour imposer sa loi, mais avec gentillesse auprès des filles.

Et moi j'étais coincée, je ne pouvais pas l'en empêcher. J'ai donc quitté mon travail.

Alors je me suis dit que oui, c'était mieux pour tous, et j'ai commencé à étudier les collègues pour voir qui était digne de ce petit qui pousse.

Pour toutes les mamies et pour toutes les mamans, on a beau ne pas sortir de st Cyr, nos bébés sont les plus chers au monde. Chacun veut la perle rare pour son éveil, le meilleur médecin, la meilleure maîtresse, le meilleur club de sport, etc. et chacun met dans son meilleur ses propres critères.

Un jour, pour voir, j'en ai parlé avec Léa, ma dernière. Justement elle me dit qu'elle a abordé le sujet avec sa copine, dont la maman est aussi ass mat = La copine ne voyait aucune objection au contraire à ce que la grand-mère élève le petit si elle en avait un.

Tandis que Léa avait besoin de réflexion. Elle aussi ?