alors j'ai commencé à lire le journal des professionnels de la petite enfance.
éditorail, génial, je lis l'auteur = Laurence Rameau qui écrit que l'école pour des petits de 2.3 ou 4 ans qui pleurent pour ne pas y aller, refusent de se réveiller, de se préparer le matin, ceux qui ont mal au ventre, qui angoissent et qui se murent dans le silence, qui hurlent, se mettent en colère, que l'on doit arracher des bras de leurs parents, qui font à nouveau pipi au lit, qui font des cauchemars ou des terreurs nocturnes et ne veulent plus aller se coucher le soir, ce n'est pas la bonne école pour apprendre à être heureux.
car il faut une pédagogie adaptée à la sensibilité des plus jeunes enfants.
- et puis je continue, je vois plein de petites notes qui m'intéressent.
- et puis je vois une pub pour un colloque formation-enfance 15 novembre à Paris, sujets très intéressants, trop tard, et puis Paris, c'est loin pour quelqu'un comme moi.
pourtant je lis un article sur un thème qui sera abordé la-bas par = LAURENCE RAMEAU = on n'est pas que des bébés.
le titre ne me branche pas plus que ça.
tandis que le contenu me va droit au bout des doigts, comme un gant je veux dire.
=
il est urgent de laisser les bébés être des bébés.
alors je ne sais pas comment vous vous sentez, en phase ou non avec ça. en phase ou non avec votre entourage.
moi je n'ai pas toujours d'affinités même au sein de ma propre famille. je fais avec. on ne choisit pas ses parents on choisit ses amis.
parfois les personnes pour qui je me suis le plus défoncée sont celles qui ont le plus de dédain de moi.
moi je me dis qu'ils font fausse route, ils prennent les mauvaises directions, c'est simple, je pense exactement l'opposé d'eux.
dans mon travail c'est tout pareil. sauf que les parents qui m'ont employée ne me renient pas heureusement. c'est pour ça surement que je me réfugie autant dans mon travail.
mais je regarde ce qui se passe autour de moi, j'ai l'impression parfois que c'est abbérant comme je ne comprends pas du tout certains fonctionnements.
et de voir comme peu de personnes en parlent, j'ai l'impression d'être toute seule différente.
et Laurence rameau de citer Nicolas Sarkozy lui-même qui ne voyait pas l'intéret économique de s'occuper de la petite enfance en 2011, suite au rapport Attali.
Comment voulez-vous que de vulgaires "nounous" puissent saisir l'enjeu du contexte et mener leurs réflexions dans le sens de BORIS CYRULNIK si un président lui-même n'en saisit pas la portée?
S'en suit un pastiche sur la Bécassine bretonne, la vache à lait, puis super nanny, la perle rare ou l'académie des gouvernantes, soutenue par la fédé des particuliers employeurs et la fédé des entreprises à la personne...qui présente un concours digne d'un élevage de bétail.
oups, dommage de critiquer mes collègues qui se sont défoncées pour défendre notre respectabilité.
mais il faut bien dire que je suis de l'avis de mme Rameau, j'ai donc des des affinités avec elle. je pense en effet que à trop vouloir défendre le métier on lui fait beaucoup de tort et que trop de mauvaises pistes noient le poisson, le bonheur des enfants.
c'était donc là le sens du titre = ce ne sont pas que des bébés!
il faudrait voir à arrêter de demander des formations abrutissantes pour empêcher au fond que les bébés grandissent en paix suivant leur rythme.
il n'est pas nécessaire d'avoir des connaissances poussées sur le bébé, pas plus aujourd'hui qu'hier. oui oui, ça vous la coupe hein ?
c'est Laurence Rameau qui le dit. et moi je suis d'accord avec elle.
c'est impossible de nous demander de cuisiner diététique, mais de préparer les repas après notre journée de 12 heures. d'avoir une maison nickel mais de ne pas faire le ménage avec les enfants, de ne pas aller en courses, de ne pas garder nos propres enfants, de connaitre sur le pouce les noms scientifiques des organes de la digestion ou de la peau... tout ça pour 3€ de l'heure... et parfois pas assez pour cotiser à la retraite...
c'est marrant, mais c'est justement le sens de ma bataille sur ce blog.
alors moi je dis vive Laurence Rameau. je l'avais déjà félicitée pour ses articles sur la motricité, mais là c'est le pompon sur la garonne.
car après avoir tant et tant cherché à en connaitre davantage sur les bébés, je suis revenue au point de départ, il faut les laisser se développer sans chichis. arrêter de chercher à se faire valoir soi-même pour prétendre être dans le coup.
juste être à l'écoute et au contraire, arriver à s'effacer. ne plus succomber à la pression de l'entourage. prendre des distances avec internet qui regorge de tant d'idées que l'on ne pourra pas de toute façon tout tester sur des bébés, et c'est tant mieux pour eux.
6 commentaires:
à 200% d'accord avec toi et Mme Rameau.
D'ailleurs c'est parce que j'abonde dans ce sens que j'ai du prendre mes distances avec mes collegues de secteur...
je me sens bien en phase avec ton cheminement, Pascale, halte aux chichis et à la surenchère, observer , entourer, accompagner voilà l'essentiel pour moi! C'est toujours un plaisir de te lire!
Ton article me touche beaucoup.. j ai voulu travailler en creche car je me sentais en phase avec les petits enfants, pourtant je me suis tournee vers la profession d ass-mat car j ai bien vu a quel point les creches collectives sont peu adaptes aux besoins des tout petits , bref c etait tres frustrant! Maintenant que je travaille chez moi je suis bien plus sereine et pour les enfants que j acceuille, y a pas photo ! Ils sont bien mieux dans leurs basquettes !
c'est difficile en général la différence Hélène, mais c'est ce qui peut peser dans les choix des parents.
merci Val, je pense que nous sommes sur le bon chemin.
j'espère que certaines crèches sont top car évidemment ici j'ai beaucoup de témoignages qui penchent plus du côté des ass mat, il vaut peut-être donc mieux être moins diplômées mais plus disponibles. à méditer. c'est bien le message de cet article que j'ai lu sur ce magazine.
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