itinérance ludique = des nourritures affectives et des nourritures ludiques, c'est notre affaire pour changer l'éducation.



c'est Samantha, une habituée du blog, qui m'a fait partager ses découvertes.


nous sommes en relation depuis quelques années déjà et entre collègues nous nous stimulons beaucoup, comme hier soir par exemple quand elle m'écrit que grâce à moi elle a développé la motricité libre chez elle, et en retour elle me demande si j'ai entendu parler de l'itinérance ludique.



sapristi, jamais de la vie ! alors je survole les documents qu'elle m'envoie. et en relisant ce matin je vois qu'elle a écrit qu'elle trouve que ça ressemble beaucoup à ce que je pratique chez moi.


cherchons des infos. Les spécialistes à la mode actuelle comme Boris CYRULNIK, sa collègue Laurence Rameau en parlent. peu si j'en crois google.



tandis que moi je suis en train de pratiquer sans le savoir.


c'est que j'ai essayé de piocher un peu dans toutes les pédagogies nouvelles pour en faire une qui me parait adaptée à ce que je vis. du jeu libre, de la motricité libre, de la bienveillance, de la communication, du respect, de l'information car il ne faut pas rester en arrière. essentiellement une adaptation perpétuelle, un réajustement.


c'est comme quand on s'aperçoit que l'on est allés tellement loin dans les perspectives de spéculation que l'on est obligés de tous freiner des 2 pieds pour essayer de sauver notre planète de la pourriture.


trop c'est trop. il faut réfléchir avant d'agir. pour ne pas trop regretter ensuite. et quand on voit que des générations d'adultes débarquent avec des fardeaux trop lourds à porter sans aide psy, il faut quand même bien regarder si ce n'est pas en petite enfance que l'on n'aurait pas pêché pour commencer.


le monde change, les familles sont éclatées et les familles sont recomposées ou monoparentales bien plus souvent qu'avant. il faut alors du personnel plus compétent qui se charge de donner à l'enfant la sécurité et l'affection dont il a besoin et de permettre au parent de se sentir épaulé et non catalogué.


la technologie aussi avance plus vite que mon esprit, il faut se tenir à niveau pour ne pas rester à ramer en arrière. les idées vont aussi vite que les fusées et internet nous prend beaucoup trop de temps mais nous fait évoluer comme jamais. il faut se remettre en question et arriver à s'adapter.


Laurence Rameau L’itinérance ludique




À la crèche, l’activité de jeu d’un jeune enfant ne démarre pas lorsque l’adulte le décide. Elle ne s’organise pas dans l’enceinte d’un groupe de tout-petits. Au contraire, un enfant en plein développement est acteur incessant d’un ou plusieurs processus expérimentaux qu’il met en place lui-même et qui ne demandent qu’à être nourris par les différentes propositions des adultes. C’est ainsi qu’il construit un itinéraire d’exploration à sa convenance, en percevant son environnement et en mixant ses découvertes entre les activités manipulatoires, motrices, d’imitation et de construction. En faisant des allers et retours permanents, l’enfant tisse des liens de cause à effet et se fait une idée de ce qui l’entoure. Grâce à cette itinérance ludique le monde prend sens pour lui, mais cet itinéraire reste souvent caché aux adultes. Laurence Rameau est puéricultrice et formatrice auprès des professionnels de la petite enfance.

Ce livre propose une notion clé à mettre au centre de pratiques professionnelles centrées sur la démarche créative spontanée du tout-petit, celle d'"itinérance ludique". En s’appuyant sur le concept d’intelligence sensori-motrice développée par le psychologue Jean Piaget, Laurence Rameau rappelle que « le mouvement est nécessaire aux apprentissages du tout-petit » et que « l’enfant apprend en faisant ». Elle souhaite que l’enfant puisse « être un itinérant du ludique, choisir son chemin dans un agencement d’activités ludiques réfléchis par une équipe professionnelle » et propose le terme « itinérance ludique » pour décrire une pédagogie qui « donne au jeune enfant la possibilité de jouer, tout en le laissant se déplacer ».


Lorsque chaque jour, le professionnel met de côté pour les parents de nombreuses productions manuelles, les parents sont donc entretenus dans l’idéalisation d’activités d’apprentissage et d’exercices ludiques, plus importantes que le jeu.


C'est plutôt aux professionnels qu'il appartient de valoriser la démarche créative de l’enfant « par une réflexion collective approfondie pour mettre en place une écologie résidentielle qui donne à l’enfant des nourritures affectives et des nourritures ludiques ».


lorsque les professionnels croient respecter la liberté de l’enfant en annonçant plusieurs activités parmi lesquelles faire son choix en pleine connaissance « car une fois l’activité débutée, il lui sera difficile de modifier son choix. Comment se projeter, si petit, dans ce proche avenir ? Quels critères sélectionne-t-il pour faire son choix ? » Encore une fois, il faut s'interroger sur cette logique d’adulte qui tend à cloisonner le temps en activités bien distinctes plutôt que se concentrer sur le jeu initié par l’enfant, porte ouverte à des moments de découvertes actives mais aussi de


joyeux désordres.


http://fabiennelevine.canalblog.com/archives/2012/05/11/24239068.html



Le tout-petit n’apprend pas en empilant des connaissances comme il empilerait des Lego®.

Son apprentissage passe par une résistance : il inhibe ce qu’il sait ou ce qu’il pense savoir pour explorer d’autres possibilités, d’autres voies... Cette intelligence précoce qui détonne face à une vision linéaire de la connaissance est aussi ce qui permet à ce tout petit être d’être un formidable aventurier du monde, zigzagant entre régularités et irrégularités de la vie pour mieux la saisir, la comprendre et la vivre...




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et je me pose aussi la question vis à vis des photos, je vous en ai parlé hier, mais aussi je me demande comment mieux remplir mes cahiers de liaison pour ne pas donner trop d'infos aux parents qui pourraient les inciter à avoir besoin de trop contrôler nos journées. ils aiment avoir des infos, et en ce moment je développe la communication de mes observations sur des attitudes anodines qui montrent bien le développement de leur enfant dans ce qu'il a de positif.


cette mentalité repose plutôt sur le respect des envies et des besoins de chacun, même si les 2 ne sont pas toujours compatibles il faut les avoir à l'esprit. nos employeurs ne peuvent pas assimiler nos connaissances à la cadence où on les empile. ils ont d'autres connaissances que nous n'avons pas. par contre ils sont impliqués dans l'éducation de leurs enfants, à un niveau principal, ils font des efforts conséquents pour s'adapter à nos fonctionnements, rien n'est pire pour eux de penser un enfant malheureux en leur absence. nous devons anticiper et nous organiser pour que tout roule entre nous.


si nous voulons changer les mentalités pour aller vers un esprit plus respectueux de la vie en général et du potentiel de chacun, ce serait bien à nous professionnels de la petite enfance d'engager une réforme éducative et de ne plus reproduire les contextes qui encouragent les parents à attendre trop de leur enfant. lâcher du mou.

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