voulez-vous savoir ? quel sacré métier pointu la petite enfance !

ce qui s'est passé ce matin ?

le premier arrivé était fou de joie car il a retrouvé le chat.
le deuxième arrivé a dit au-revoir à son papa et s'est mis aussitôt à jouer.
le troisième arrivé était de belle humeur et a accepté de laisser partir sa maman sans même pleurer.
le quatrième arrivé, pour la première fois a pleuré très fort déjà dans sa voiture car il voulait rester avec sa maman et ne voulait pas voir le copain qui lui prend ses jouets. il ne voulait pas aller chez nounou ce matin.

c'est ici que mon métier accapare toute ma patience. c'est le moment que je déteste le plus dans mon travail, et je l'ai dit le jour de mon attestation de compétence pour la certification. c'est le problème majeur = le travail de la séparation. tous les enfants ont une préférence naturelle pour rester lovés autour de leur parent, et les parents à l'inverse ont envie que leur enfant se sente bien avec eux.

lorsque la séparation est douloureuse les adultes doivent inventer des moyens pour la faire accepter par l'enfant. mais professionnellement on ne fait pas n'importe quoi.

je respecte la douleur que l'enfant a envie d'exprimer sans la dénigrer et surtout sans la renier, sans l'amplifier, sans m'apitoyer non plus.

car l'enfant vit un cap de croissance à ce moment-là, il doit trouver en lui-même la confiance en son parent, être sûr qu'il ne sera pas abandonné. il a besoin de vérifier la réalité de l'attachement, et aussi se sentir dans un environnement de remplacement sécurisé.

tant que le parent ne permet pas à son enfant de vivre la séparation, l' enfant n'a pas l'occasion de la travailler.

alors je laisse pleurer la douleur sans faire de pitreries pour détourner l'attention de l'enfant. c'est bien une réalité le parent est bien sorti pendant un moment de sa vie.

coucou me re-voilà, ce soir le parent va venir chercher son enfant et il se raconteront des tas de secrets sur ce qui s'est passé pendant la journée. moi je ne suis que la nounou qui fait jouer les enfants en attendant le retour de papa et maman. et j'explique tous les jours la suite des évènements prévus et j'insiste sur le retour du parent, je parle beaucoup des familles aux enfants, comme pour accueillir à la fois toute la famille pour une journée. je dis des choses agréables et qui rassurent les enfants sur l'amour de leur parent qui continue même quand on ne les voit plus.

et mon objectif, c'est de mettre à la disposition des enfants des jeux variés susceptibles d'attiser leur curiosité.

ce qui n'a pas manqué, l'enfant qui a fini de pleurer s'insère finalement auprès de ses compagnons car l'envie est trop forte pour ne pas jouer. tout ce qu'il a refusé en arrivant va devenir d'un coup très amusant, et il me dit "tout à l'heure je ne voulais pas jouer mais maintenant je veux". et moi je suis d'accord avec ça. c'est bien quand l'enfant sait le dire aussi. et qu'il en a le droit.


gel pailleté coton-tige et brosse plate.


Joris ne veut pas mettre son manteau pour sortir, alors il ne peut pas sortir...

mais finalement il va demander de le mettre.




tout le monde au bac à sable et je suis contente que Arthur puisse en profiter, car je pense qu'il a adoré vu qu'il n'a pas joué à autre chose dehors., même Théo.

j'ai lu 2 histoires et j'ai demandé laquelle les enfants préféraient. Lucas préfère les 3 ours et Arthur préfère les 3 petits cochons qu'il lit avec sa maman chez lui. Joris n'a pas regardé les images mais il a écouté en jouant. je les connais par coeur alors je ne les lis pas, je les interprète et c'est forcément nouveau pour ceux qui connaissent la vraie histoire.


clémentine-raisin-pain-pâtes à la ricotta et épinards- champignons.

Théo n'a pas dormi ce matin car il a été réveillé par le bruit. je suis arrivée à réparer la porte de la ferme, bien contente.

Lucas court et saute et il me montre ce qu'il sait faire. il découvre des sensations avec son corps en mouvement comme rattraper le ballon avec son ventre, je vois qu'il expérimente dans ses jeux.

nous avons eu une morsure ce matin aussi. 

ah mais c'est un sacré métier la petite enfance !

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