Les violences
verbales, lorsque les marques sont intériorisées
L’abus verbal consiste à lancer des attaques
répétitives contre l’aspect physique de l’enfant,
contre ses capacités intellectuelles, sa compétence ou sa valeur
en tant qu’être humain.
Ces abus peuvent être :
-
directs :
en accusant l’enfant d’être stupide, bon à rien ou
laid.
-
moins
directs : railleries, sarcasmes, surnoms insultants, remarques
dévalorisantes souvent sous le masque de l’humour.
L’enfant n’est
pas capable de faire la différence entre vérité et
plaisanterie, entre menace et taquinerie. Il croit ce que les parents disent de
lui et ça le marque surtout si ces actes abusifs sont fréquents et
cruels. Ces enfants puis adultes, traversent la vie, les nerfs à vifs,
s’attendant à être blessés et humiliés. Ils se
protègent par la timidité, la méfiance.
Leurs parents ne tiennent pas compte des sentiments de l’enfant
ni des effets à long terme de ces paroles sur l’image de soi qui
est entrain de se développer chez l’enfant. Ils déclarent
souvent que ces violences verbales sont pour l’éducation de
l’enfant donc pour son « bien ». En fait ces
parents combattent ainsi leurs propres sentiments d’incapacité,
ils marquent avec ces attaques, leur supériorité et
réussissent ainsi à nier leurs propres sentiments
d’incapacité.
Le
parent rival
entre en compétition avec son enfant souvent au moment de
l’adolescence car il se sent menacé. Une mère voit dans sa
fille une rivale qu’elle dénigre. Un père ressent une
menace peser sur sa virilité et son autorité alors il humilie et
ridiculise son fils. Inconsciemment ces parents veulent faire de sorte que
leurs enfants ne puissent pas les surpasser. Les enfants reçoivent
beaucoup de messages inconscients. Ils ne s’autorisent souvent plus la
réussite, il arrive qu’ils sabotent celle ci et qu’ils se
mettent comme limites de ne pas surpasser les parents.
La trace
indélébile des insultes :
les insultes cruelles, les sermons, les accusations et les noms avilissants
infligent de grands dégâts à l’estime de soi
d’un enfant et y laissent de profondes cicatrices psychologiques. Ces
abus portent préjudice à la confiance en eux mêmes, en leur
propre valeur.
Les
parents perfectionnistes imposent à leurs enfants des buts, des ambitions impossibles
à atteindre, des règles toujours changeantes. Ils attendent de
leurs enfants de réagir avec un degré de maturité
difficile à atteindre car ils n’ont pas l’expérience
nécessaire. Si l’enfant échoue, il devient un bouc
émissaire pour endosser les problèmes familiaux. Ils le
tyrannisent avec des exigences de perfection et se servent des violences
verbales dévalorisantes pour se sentir eux - mêmes forts et pleins
d’autorité. Les enfants de tels parents choisissent en
général entre deux voies :
-
ils s’épuisent sans relâche à gagner
l’affection ou l’approbation des parents.
-
Ils se révoltent et choisissent l’échec pour avoir
l’impression de ne pas capituler devant les exigences des parents.
Les
mots meurtriers tels que « je voudrais que tu sois mort »
infligent une souffrance et la confusion chez l’enfant. Il emmagasine ces
messages et il présente souvent des tendances suicidaires à
l’âge adulte comme pour réaliser cette
«prophétie ». L’enfant croit ce que disent son
père, sa mère de lui. Il intériorise, c’est à
dire intègre dans son inconscient. Il pense alors vraiment qu’il
est mauvais, bon à rien : il doute qu’il soit capable,
estimable, digne d’amour.
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