POINT de VUE d'une EJE,
Julie Marty-Pichon chargée de mission Petite Enfance à Toulouse
et
tiens c'est drôle, comme ce point de vue correspond au mien.
Il faudrait avoir une
vision globale de l'accueil des jeunes enfants en France, revoir le
problème de la formation professionnelle et le problème du
financement des aides aux structures, mais il faut que les résultats
soient équitables pour toutes les options.
L'aide
financière accordée aux EAJE et au particulier-employeur
devrait être harmonisée afin que chacun puisse accéder au lieu
d'accueil de son choix en toute équité financière = crèche,
halte-garderie, multi-accueil, crèche familiale, micro-crèches,
maison d'assistants maternels, ram, jardin d'enfant, jardin d'éveil.
Dans
les aides accordées par la CAF on note des différences conséquentes
sur le budget des familles selon le choix qu'elles font pour la garde
de leurs enfants. C'est une question de prestation de service unique
avec la fourniture de couches et repas par la structure crèche ou
micro-crèche, mais les micro-crèches peuvent opter pour la
PAJE-structure (827,87 euros par enfant pour la tranche la plus basse
de revenus) et dans ce cas elles ne sont pas tenues de fournir les
couches ni les repas. La Cnaf utilise un barème de revenus plancher
pour les familles sans ressources, et un revenu plafond.
Il
faut repenser la qualification des professionnels qui travaillent
dans ces structures = CAP Petite Enfance, auxiliaire de puériculture,
éducateur de jeunes enfants, infirmier, infirmier-puériculteur.
Les
établissements d'accueil -sauf les Mams et micro-crèches-
doivent être encadrés par des professionnels diplômés.
Les
micro-crèches ont l'obligation de 10 heures par semaine
contrôlées par un responsable technique = c'est insuffisant pour
l'intérêt de l'enfant et de sa famille.
Les
Mams qui peuvent accueillir 16 enfants -soit l'équivalent d'une
mini-crèche- n'ont aucune obligation d'encadrement autre que le
diplôme d'assistant maternel. On ne peut plus dire que l'enfant y
est accueilli en milieu familial, et pourtant il n'est pas soumis aux
contrôles imposés à la crèche.
L'
accueil familial c'est réservé à l'assistante maternelle qui
accueille à son domicile dans un environnement familial, avec des
règles de fonctionnement simplifiées. Cet accueil individuel doit
être mieux reconnu et valorisé. De nombreux experts expliquent que
le bébé en dessous de 18 mois n'est pas fait pour vivre en grand
groupe. Il n'a pas la capacité d'apprendre à patienter que ce soit
pour l'alimentation, le sommeil, ou encore les besoins affectifs.
Les
métiers de la Petite Enfance sont éprouvants, les jeunes enfants
méritent des professionnels qualifiés et compétents quel que soit
le lieu d'accueil. Assurons-leur une formation de qualité tout au
long de la vie, gage d'une remise en question permanente, avec un
tronc commun de formation initiale pour l'assistante maternelle,
l'auxiliaire de périculture, l'EJE, la puéricultrice, l'enseignant
en maternelle, sur le développement de l'enfant, ses besoins, le
jeu, la bien-traitance, l'accompagnement des familles. Puis chaque
professionnel se spécialiserait dans l'accueil au domicile pour les
ass mat, la direction d'un établissement et le travail social pour
les EJE, l'accueil en structures collectives et en maternité pour
les auxiliaires, les apprentissages cognitifs pour les enseignants.
Les métiers seraient moins cloisonnés, les professionnels se
connaitraient mieux et deviendraient vraiment complémentaires.
Journal
des Professionnels de la Petite Enfance mai/juin 2013.
Pascale
Perrillat assistante maternelle.
4 commentaires:
Waouh trop bien ces idées. Je suis pour à 200% !
Eh oui... j'ai les mêmes problèmes que le gouvernement, moi aussi j'ai plein de projets super pour améliorer ma maison, mais les finances ne suivent pas...
t'as qu'à faire une planche à billets.
Ah oui! Bonne idée d'atelier avec les petits!
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