C'est terrible dans toutes les maisons où vit un enfant de deux ans !


Réussir son Terrible Two 
de Louis-Simon Ferland

Oui même si votre maison est solide, hermétique, bien construite, il y a un ouragan à l'intérieur, c'est l'enfant de deux ans.

Certains parlent du fameux "terrible two" comme de la première adolescence. 
Une phase nécessaire pour que l’enfant arrive à s’affirmer et apprenne à dire
non

Et souvent, il y arrive un peu trop bien … On se demande parfois comment font nos
gentils démons pour nous faire grimper dans les rideaux si souvent. 

                               

- La crise du Non : Il s’agit du niveau de départ de toute cette belle aventure ! On commence par dire non, puis on ajoute les variantes. 
Non au bain, non au souper, non au lavage des mains, non au dodo… 

(Avec l’expérience, on peut offrir des extras : coups de pieds, coups de poing,
culbutes et pirouettes diverses pour échapper au contrôle des parents. )

Cette crise permet aussi de faire perdre un temps précieux aux parents pressés et
de transformer une corvée de 30 secondes en épopée d’une demi-heure.

- La crise hollywoodienne : On joue la totale. On se jette par terre, on s’effondre,
ruinés émotionnellement, abattus par la douleur insoutenable de se faire
refuser un biscuit au chocolat avant le souper. Malgré tous les efforts
artistiques, les parents ne croient pas souvent à notre détresse.

- La crise molle : Une méthode simple et efficace surtout quand les parents
semblent pressés ou essaient de nous mettre des vêtements. On s’efforce
alors de devenir aussi consistant que de la purée de pomme : impossible de
tenir sur nos pattes.

- La crise de l’idée fixe : L’idée fixe en question peut-être une activité, une phrase ou une question anodine dont on ne peut se départir.
À la base, l’idée n’a rien de bien méchant, mais répétée 412 fois en quelques
minutes, elle produit son effet sur un parent exaspéré. Celui-ci use parfois de
subterfuges afin de nous changer les idées, mais c’est peine perdue. 

Se termine habituellement par une autre crise, pigée au hasard.

- La crise du Moi-Maintenant : En tant que membre du "Terrible Two", nous sommes en droit d’exiger que tout nous soit dû, au moment où on le souhaite. Il est inutile de partager quoi que ce soit, pas même la télé avec les parents. Il n’est pas question non plus de nous faire patienter pour aucune raison lorsque l’on souhaite quelque chose. Toute infraction à cette
règle nous permettra de hurler haut et fort notre indignation.

-La petite révolte : Une méthode éprouvée qui consiste à faire volontairement tout ce qui n’est pas permis, juste pour voir la réaction des parents. 

Les règles "on ne tape pas, on ne mord pas, on ne dessine pas sur les murs, on ne vide pas la baignoire sur le plancher de la salle de bain, etc." sont vraiment agréables à outrepasser. 

Le mieux est encore de transgresser les consignes en regardant les parents dans les yeux, tout en arborant un magnifique sourire. Effet garanti.

- La statue hurlante : Une crise de base. Consiste à rester immobile, les mains contre le corps, les yeux fermés, et à pleurer en hurlant le plus fort possible jusqu’à ce que quelque chose survienne. La concentration est essentielle: on doit donner l’impression aux parents que notre vie est en jeu.

- La honte publique : Le truc est vieux comme le monde : profiter de la présence d’autres personnes pour décupler la portée de notre crise. Le centre commercial est un bon endroit pour s’y entraîner. On peut aussi agir en véritable diable devant la visite ou attirer l’attention sur nos mauvaises manières dans une réunion familiale. Le but étant de faire passer les parents
pour des gens irresponsables.

- La grève de la faim : À l’heure des repas, les moyens de pression sont simples et directs. Refuser de manger et/ou exiger autre chose (préférablement sucré ou introuvable). 
Variante : il est particulièrement drôle de voir le visage des parents lorsqu’on refuse de manger ce qu’ils considèrent être notre mets préféré.

- La ruse finale ! Pour plus de succès, variez les plaisirs et parsemez vos journées de quelques bons moments. La confusion de vos parents n’en sera que plus grande.

Ah! Les magnifiques moments … Il paraît que l’étape du "Terrible Two" est nécessaire aussi pour les parents. Pour une expérience parentale complète, il faut vivre ces magnifiques remises en questions, ces soupers désespérants, ces crises de centres commerciaux et ces hurlements infernaux. Et dire que pendant ce temps, l’enfant, en regardant aller ses parents, est convaincu que le "Terrible Two", ce sont ces deux-là …"

6 commentaires:

Poupipounette a dit…

rooh j'adore c'est exactement çà !!!

pascale perrillat a dit…

pas mal exact oui poupipounette, bon mercredi à toi!

Faïza a dit…

J'aime bien la phrase de fin!

Sophie De Oliveira a dit…

J'adore !

pascale perrillat a dit…

et oui, faîza, ils croient que nous sommes les monstres, toujours en train de râler ! bonne nuit.

pascale perrillat a dit…

Il est trop génial ce monsieur, c'est un papa qui a écrit des textes sur ce qu'i vit, on sent bien le vécu, c'est marrant, nous on le vit à longueur d'années le terrible two...bonne nuit sophie !