les enfants en difficulté peuvent mettre les adultes en difficulté. Marcel RUFFO.




"Passé deux ans, la plupart des enfants ont des besoins autres que la crèche", note ainsi Hubert Jeambenoit, directeur de l'école de Firmi, dans l'Aveyron, où une classe a été spécialement créée pour ces tout-petits. 

Un avis également partagé par Agnès Florin, professeur de psychologie de l'enfant à l'université de Nantes : "Dans les milieux défavorisés, on voit un gain dans le développement du langage et de la communication orale dont on sait qu'elle aura un impact sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture", avance-t-elle au micro d'Europe1.

Les directeurs d'école n'ont plus les moyens d'accueillir tous les enfants, et donnent la priorité aux enfants âgés de trois ans au moment de l'inscription. 

Pour le pédopsychiatre Marcel Rufo c'est "intéressant". 

Mais attention : "il faudrait des classes de huit, avec deux personnes pour encadrer. Pas des classes de vingt-cinq." "Et qui va les accueillir ?", s'interroge-t-il au micro d'Europe1. "Est-ce que le personnel sera suffisamment formé? Est-ce que cela se fera en lien avec des orthophonistes, des psychomotriciens, des éducateurs spécialisés

Un enfant en difficulté peut mettre en difficulté les personnes qui l'encadrent", explique-t-il, évoquant les enfants qui peinent à apprendre ou à se détacher de leurs parents.


Les écoles pourraient choisir soit de créer des classes spécifiques, soit de mélanger les moins de trois ans avec leurs camarades plus âgés.
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