lettre à tous mes fidèles lecteurs

Bonjour tous mes habitués.


Je ne publie plus depuis quelque temps sur ce blog que j'ai rédigé avec toute ma passion de nombreuses années. C'est parce que je trouve que nous avons à notre portée beaucoup plus d'infos professionnelles qu'au début et du coup je trouve moins nécessaire de republier pour informer.

Il n'empêche que je continue en parallèle à écrire dans des revues sur la Petite Enfance.

Je suis sur le point de prendre ma retraite. Je prends le temps de savourer cet instant qui ne se reproduira plus, je passe le relai à la jeunesse.

Je vais envoyer ma demande officielle et ma date de révérence sera fin août 2021. D'ici là je continue d'accueillir des touts petits et les parents ont été avertis depuis longtemps de mes projets de fin de carrière. Ils ont très bien pris la chose, même s'il serait plus facile pour eux que je continue encore un peu. Les parents ont déjà choisi leur future nounou et je savoure aussi mes dernières journées avec ces bébés qui ont apporté tant de chaleur dans mon coeur.

Je suis nostalgique de ma jeunesse qui s'est envolée au fil de mes émotions, mais je suis impatiente de ne plus avoir d'agenda à respecter, ni d'horaires, et de ne pas devoir accumuler toute cette fatigue. Car accueillir des touts petits croyez-moi ça épuise plus on prend de l'âge. Ils se font de plus en plus lourds à soulever, leurs cris sont de plus en plus perçants, leurs intelligences de plus en plus vives, et ils courent de plus en plus vite !

J'avoue que j'ai hâte de faire disparaitre tout mon matériel de puériculture hors de ma vue, fini tous les magazines que je découpais et classais comme une bibliothécaire, tous ces livres pédagogiques, les vélos qui jonchent ma terrasse, la poussette qui me prend trop de place, les chaises bébés, les lits bébés, les stocks de jouets à n'en plus finir...

Ma maison redeviendra normale et je pourrai me récupérer confortablement 50m2. Mes carreaux seront enfin propres.

Je n'aurai plus le plaisir de bavarder avec des employeurs, car il faut bien le dire, j'ai eu énormément de respect et de reconnaissance de leur part. C'est ce qui m'a motivée à toujours essayer de faire mieux. J'ai eu à coeur de rendre un service des plus compétents, d'être assez souple mais dans la direction que je m'étais fixée.

Mes employeurs m'ont suivie, ils ne savaient pas la plupart du temps ce qui leur arrivait en devenant parents, et ils ont jugé qu'il valait mieux ne pas m'empêcher de m'organiser selon mes idées.

Des idées, j'en ai eu à la pelle, des activités toutes plus déjantées les unes que les autres, la porte grande ouverte à l'autonomie en priorité, de la fermeté dans un gant de velours. Je n'ai jamais cherché à m'immiscer dans les vies privées et bien au contraire j'ai annoncé dès l'entretien que je ne rentrerai pas dans le cercle de la famille, j'ai vouvoyé mes employeurs.

Et bien je peux vous le dire, le vouvoiement ne freine pas le développement de relations profondes. Nous avons instauré des relations de proximité, intimes, dans le cadre professionnel.

Comme pour moi quand je recherche un service pointu j'ai tenté de travailler  cet esprit, en me formant continuellement et surtout en évoluant au fil des années.

C'est un beau métier que celui d'assistante maternelle, même s'il reste des points noirs à éclaircir. Il faut penser à protéger le salarié au même niveau qu'un autre, le principe devrait d'abord être en faveur de l'employé et pas de son employeur.

Je me suis retrouvée en prise avec des parents qui avaient des problèmes conjugaux, et aussi des parents dans une mauvaise passe qui n'arrivaient pas à me payer. A chaque fois ce sont les grands-parents qui ont rétabli la situation, et souvent ce sont les personnes les plus démunies qui sont les plus généreuses avec leur assistante maternelle.

A contrariori j'ai été victime d'une famille qui avait ses problèmes conjugaux aussi. Et j'ai donné des encouragements en expliquant que dans la vie de tous les couples il y avait des épreuves à surmonter, que pour l'enfant il fallait réfléchir au bon équilibre. etc. 

A l'occasion d'un refus de changement des conditions du contrat de ma part- je préfèrais un licenciement- j'ai averti que le parent avait obligation de m'envoyer la lettre de licenciement un mois avant la date et que le contrat continuait de courir jusque là, comme dans toutes les professions. Le parent m'a promenée pendant 2 mois en me disant que oui oui, elle était débordée avec sa recherche d'appartement, son notaire et ses avocats... échanges de messages, envoi des calculs de fin de contrat, contestation des méthodes de calcul, rappels, mise en demeure... la botte de paille a pris le feu, je me suis retrouvée jusqu'aux menaces de la grand-mère sur mon téléphone qui me promettait son panel d'avocats pour me coucher sur la paille. Et j'étais devenue une assistante maternelle à détruire à cause de ses malveillances sur l'enfant...

La maman a perçu les allocations de PAJEMPLOI, et elle a oublié qu'elles m'étaient destinées. Elle les a dépensées pour on ne sait pas quoi.

PAJEMPLOI a demandé le résultat des prud'hommes pour bouger le petit doigt, 

POLE-EMPLOI pareil. 

Pour la première fois de ma vie j'ai du saisir les prud'hommes.

en plein confinement.

La veille au soir du jugement au tribunal le parent m'a déposé mes documents de fin de contrat mais toujours pas de salaire dans ma boite aux lettres.

Au tribunal je me suis retrouvée toute seule, je n'ai pas pris d'avocat car je ne souhaitais pas perdre davantage d'argent mais je voulais faire appliquer la loi. Les parents ne se sont pas présentés, ni la grand-mère et sa troupe d'avocats.

J'ai obtenu gain de cause, j'ai gagné en 10 mn chrono, ils s'en fout le juge des détails et le parent a été obligée de me payer, en 4 fois par contre. Mais j'ai eu une chance inouie. car beaucoup de mes collègues vivent le même genre de situation et payent avocat, huissier et les frais sont plus élevés que le salaire engagé. sans même pouvoir faire appliquer le jugement.

C'est une injustice. Il ne faut plus que cela se produise. Je veux protéger mes collègues. Ce n'est pas au salarié d'engager des frais pour recevoir son dû.

IL FAUT CHANGER LA PROCEDURE. Cette situation m'a déstabilisée. J'ai été obligée d'avertir la PMI, mes employeurs en cours, ceux en réserve des accusations dont j'étais victime et j'ai eu un sentiment d'échec par rapport à toute ma carrière. Nul n'est au-dessus de la loi, et hélas certains parents n'ont aucune scrupule à salir leur assistante maternelle si cela peut leur faire gagner de l'argent.

Surtout qu'il suffisait de me demander un délai de paiement pour que je l' accepte.

Beaucoup de mes collègues qui ont été frappées de ces incidences ont préféré changer de métier et c'est quand même dommage que ce soit les mauvaises graines qui fassent plier les bonnes.

Voilà ce que je voulais vous dire avant de partir.

Il y a autre chose = si vous voulez savoir ce que je deviens, vous pouvez me joindre sur Facebook et aussi sur mon site d'artiste peintre professionnelle et si vous aimez, laissez-moi un petit mot, faites-moi un coucou.

http://ppmartistepeintre.blogspot.com

https://ppmartistepeintre.blogspot.com/2021/01/tableaux-de-janvier-2020.html





















2 commentaires:

Sophie De Oliveira a dit…

coucou, ça m'a fait bizarre de recevoir un mail pour un nouvel article sur ton blog. Tu m'a bluffé avec tes talents de peintre aussi, d'ailleurs je trouve surprenant que tu aies attendu autant de temps pour te lancer,
bisous :)

pascale perrillat a dit…

merci Sophie. il faut que je t'envoie un truc d'ailleurs.