premiers regards sur une nouvelle vie.

Serge, Léa, Alain et moi dans la salle d'attente de la maternité = nous ne pourrions pas voir la maman ce soir car il lui restait des soins après l'accouchement, (en observation 3 heures après).

La sage-femme est apparue au fond du couloir avec un paquet blanc dans les bras, un très petit paquet. Nous nous sommes levés, il y a eu une seconde d'errement, on ne savait plus où se mettre.

La sage-femme se rapprochait avec un grand sourire je distinguais une couleur de bébé, je voyais des petits poignets bouger, elle pleurait je crois.

Je me suis avancée et tout le monde en même temps dans la direction de la sage-femme.

Il est long ce couloir. Je ne voulais pas pleurer comme toujours, mais les larmes ne m'écoutaient pas. je ne voyais même plus le bébé et je me sentais trop faible devant la sage-femme.

Au premier regard j'ai été émerveillée, elle ne ressemblait pas à l'image de l'échographie. Alors que je pense avoir été tout près du bébé, la sage-femme l'a tendue à Serge, son papa. Elle a volontairement orienté le bébé vers le papa.

Je n'oublierai jamais la beauté de ce moment, quand j'ai vu et entendu pour la première fois ma première petite fille, et en même temps le bonheur du papa qui contemplait son trésor. C'était poignant, un truc extra que la sage-femme nous a permis de savourer.

Une nouvelle famille est née. Que du bonheur en perspective. Je sais que Lily sera heureuse et aimée. Je suis confiante pour son avenir qui ne dépendra pas de moi.  Je vais les laisser s'apprivoiser. à chacun son tour.

Dans la vie il y a les hauts et les bas, et bien entendu, on ne se rassasie pas de parler des hauts.

du coup ce matin nous reparlons avec les parents de toutes les naissances, elles sont toutes mêmes sources de même intensité.

moi je suis obligée de l'écrire sinon je me meurs. je le partage avec qui a envie de me lire.

je me fixe tous ces instants pour ne pas les oublier.

Pour Lily je formule le voeu  de vivre chaque jour un petit bonheur à son goût. rien de pire.

et hier soir avec Alain nous avons téléphoné aux familles,

ce moment-là nous a bien fait basculer dans l'autre vie, c'est le côté vieux de notre vie, mais c'est si doux de pouvoir le partager à deux.

devenir grands- parents c'est un stade que nous ne connaissions pas encore, ce moment aussi fait partie de notre union, renforce les liens entre nous tous.

Je n'ai pas peur d'être devenue grand-mère, non, je le vis comme une vraie chance et une joie de découvertes.