joindre l'utile à l'agréable

 les légumes, c'est aussi pour ce soir, j'ai essayé de m'avancer car le week-end va être trop court. ils ont tout mangé mais j'ai mixé la moitié de la part sinon ils en laissaient.
quand je suis en retard, je bourre tout dans un bac alors de temps en temps il faut = TRIER LES BACS. ce matin c'était tri de cartes de vocabulaire, de dominos, de puzzles en bois. et bien entendu tout le monde voulait jouer au fur et à mesure des redécouvertes. moi ça me va ça, c'est du jeu libre, je suis à côté d'eux, occupée de mon côté mais attentive à leurs réactions. c'est là que je suis la plus efficace, quand je range et quand ils sentent que je les observe et que je souligne quand je vois des réussites.
 j'ai même donné 2 images de monstres à Lucas car je vois que c'est difficile pour lui de ne pas rester avec nous pour jouer comme avant. c'est le problème de quitter un endroit de jeux pour aller travailler.

je leur ai donné un moment plus tard des cartons vides et ils s'en sont fait des blocs à escalader, je ne voulais pas qu'ils réveillent celui qui dormait.
et puis ils sont allés jouer dehors bien sûr, ils s'éclatent -je suis contente- à tourner autour de mon massif.

je le rêvais ce massif mais personne ne me suivait. jusqu'à ce que l'on creuse avec une pelle mécanique pour la salle de jeux et pris par le temps ou la désorganisation on n'avait pas d'endroit pour stocker la terre évacuée.

j'ai dit =
- dans la pelouse ?????? c'était inespéré.

ils m'ont prise pour une folle mais personne n'avait le temps de s'épancher sur mon sort, j'ai eu exactement le massif que je voulais. mais mon bau-père n'a toujours pas digéré que je sacrifie le jardin. il ne sait pas que je compte supprimer la pelouse qui reste !

l'an d'après peu d'enfants encore en faisaient le tour.
tandis que cette année, ils se paient de ces tranches de rigolades, rouges comme des coquelicots. hourrah. mon plan fonctionne.

ce que j'ai en plus, c'est une plantation colorée agréable à regarder, beaucoup plus jolie que le mur gris de mon nouveau voisin, et j'attends assez haute pour composer un vrai rideau végétal. ce qui nous a permis de supprimer la haie de séparation, et comme les nouveaux arbres sont à plus de 2 mètres de distance de la limite nous n'avons plus obligation de les tailler, c'est beaucoup de temps et de fatigue éliminés.

et je m'étais dit que si quelqu'un devenait handicapé il y aurait toujours moyen de profiter des extérieurs en roulant dans un fauteuil tout autour dudit massif pour se muscler les bras.

mais ça, je suis la seule à y penser...

l'histoire du monsieur qui enquêtait auprès de notre ram

surprise ce matin de voir un monsieur inconnu nous proposer une table ronde, (que les chaises).

au sujet de ce que l'on pense de notre métier par rapport à nos employeurs, pour éventuellement nous proposer des solutions d'amélioration de nos conditions de travail dans le biais du SIBTAS notre communauté de commune.

- mais bien sûuuuuuuuuuur, avec grand plaisir.

il a eu un peu peur que je ne sois représentante syndicale au départ car d'entrée j'ai parlé des sujets qui piquent. j'ai répondu "pour une fois que je tiens quelqu'un qui me demande ce que je pense, je ne vais pas vous lâcher". mais avec le sourire attention.

non je ne suis pas syndiquée du tout. j'ai essayé mais ça ne me plait pas. je ne rentre pas dans les moules.

"les exigences professionnelles et matérielles que l'on nous demande de financer par exemple sur nos propres deniers car ce n'est pas avec les frais d'entretien que l'on va s'en sortir, et même avec nos exonérations d'impôts sur les revenus qui existent quand même pour que nous payons les immobilisations immobilières pour accueillir une fonction publique d'aide au travail des parents.

nous avons toutes souligné la grande implication des pères dans l'éducation de leur enfant, et aussi la multiplication des familles recomposées, avec qui nous devons déployer toute notre diplomacie. tous les parents sont informés des enjeux de l'éducation mais ils ont trop d'informations qu'ils ne savent plus trier, ils veulent tous la meilleure des nounous mais la moins cher ce serait le top. des collègues précisent que les parents nous choisissent par défaut alors que s'ils avaient l'option crèche et son tarif amélioré ils nous laisseraient en plan. (moi je sais que certains parents se mordent les doigts et que le personnel de crèche préfère l'accueil familial pour ses propres enfants.)

nos mauvaises conditions de travail, avec pas de visite médicale, nos maladies de dos qui ne sont pas reconnues professionnellement, la difficulté de gagner correctement sa vie pour s'assurer une retraite décente. nos semaines à rallonge pour répondre aux besoins des parents...

le monsieur il a bien encaissé le coup, mais je ne suis pas sure qu'il ait obtenu les réponses qu'il était venu entendre.

une collègue a expliqué qu'elle réfléchissait à créer une MAM pour améliorer sa vie privée, c'est très dur de voir sa maison en désordre, les matériaux usés par la fréquence d'utilisation, les maris qui n'ont plus vraiment de place, je lui ai dit de divorcer, c'est plus simple ! et je lui ai demandé si elle avait calculé le coût de sa MAM une fois le loyer et les frais de fonctionnement payés.

une autre collègue a dit qu'elle songeait à arrêter le métier car elle ne gagnait pas assez sa vie, elle a 4 enfants à élever et les contrats se font rares.

une autre collègue a parlé des grosses erreurs sur les contrats quand les ram s'en mèlent et qui nous font avoir du fil à retordre avec les parents.

moi j'ai dit que les parents doivent pouvoir choisir entre plusieurs formes d'accueil mais qu'il faut que nous soyons tous logés à la même enseigne financièrement, car c'est injuste que l'état distribue des subventions au double pour les crèches et pas pour nous alors que nous on se tape tous les horaires décalés. que l'on travaille pour la plupart plus de 10 h par jour mais qu'on n'est censées faire notre ménage après le travail, la cuisine aussi, et la compta.

à propos de compta j'ai dit que nos bulletins de salaire et nos contrats sont des casse-têtes chinois et que c'est normal que les parents ne veuillent pas y passer leur temps libre. (moi non plus).

une autre a parlé des périscolaires qui nous prennent 1 place, donc on les refuse alors qu'il faudrait plus de souplesse pour arranger les parents.

moi j'ai demandé qu'il nous fasse un groupement pour nos achats pour avoir des prix professionnels.
j'ai dit aussi qu'en 2017 les parents doivent pouvoir savoir juste en cliquant qui sont les ass mat qui ont une place disponible sans se taper toute la liste à téléphoner.

et nous avons confirmé que nous aimons toutes notre métier pour la liberté qu'il nous accorde et que nous l'avons choisi en conscience des privations que nous endurons.

pendant ce temps notre animatrice a géré 30 enfants en toute quiétude, ils ont écouté de la musique en dansant avec des foulards.
nous on était au tacquet.

pauvre monsieur sympathique ! il a été poli jusqu'au bout en trouvant nos arguments très intéressants. son but je pense c'était plutôt de positionner le fonctionnement du ram avant de lui prévoir un nouveau local, et il va encore se tourner vers les parents pour avoir leurs avis, c'est quand même le point névralgique la demande des parents, moi je dis qu'il faut qu'ils aient les choix, certains la collectivité, d'autres la vie de famille, d'autres la mi-collectivité.

et je milite perso pour la gratuité totale des frais de garde des moins de 4 ans. ils sont notre demain.

et merci Murielle, parce qu'avec ma grande langue j'ai oublié la veste d'Eva en partant, c'est l'animatrice qui me l'a rapportée à la maison...oups.


dans mes agencements

et puis d'abord c'est comme ça que cela doit se faire = les gens qui s'occupent des bébés doivent sans arrêt déplacer les meubles selon les apports nécessaires au moment T.
na !
une maman me disait ce matin "quand j'étais petite j'adorais toujours venir chez toi parce que tu changeais toujours tout de place".
et bien disons qu'à ce moment je m'occupais déjà d'enfants. sauf que c'est aussi et surtout pour moi que je déplace. j'aime ça. c'est un reste d'un vieux métier de commerçante, où il était question de donner envie aux clients d'acheter.


 ensuite je déplace mon canapé pour libérer les vitrages, les enfants aiment bien regarder dehors et je libère aussi l'accès à une petite table. sous le garage. et sous la fenêtre il y a à présent une petite niche que je vais laisser vide car je vois bien qu'ils adorent les petits recoins.





 bon la bibliothèque, je sais...

donc avant de partir au Ram, j'ai continué un peu de déménagement. mais j'ai aussi parfumé la maison aux effluves de poisson.surement que nous avons parfumé mes collègues au ram aussi. désolée.


et bien entendu j'avais oublié les lunettes de rikiki alors je suis revenue en arrière, alors que j'aurai du être en train de déshabiller les enfants.
surtout que ma voisine m'a chopée dans son jardin pour discuter et je n'osais pas lui dire que j'étais déjà en retard... bon ben son mari aussi en a fait une de colique néphrétique, ça tout le monde s'en souvient bien en principe.


et je reviens pour vous raconter la venue d'un homme pour nous écouter, nous assistantes maternelles de la commune de LA BATHIE... à tout de suite je ferme la page.

ça a soufflé fort encore ce matin. dans la maison.

encore un grand coup de vent dans la maison ce matin =
il fallait de la place pour les nouveaux jeux. en tirant un meuble je vois qu'il faut nettoyer dessous. je tire davantage et je me retrouve sens dessus dessous une fois de plus.

les enfants ont l'habitude, ils adorent. je cherche toujours mes fameuses clochettes de décathlon vous vous rappelez ?

j'ai changé de place la table à langer aussi. et j'ai installé un parcours mi-incliné avec une grande planche posée sur un support. ensuite sur des blocs de mousse, pour développer l'équilibre. un autre jour je prendrai un poteau plus étroit mais bien lourd pour qu'ils essaient de marcher dessus. j'ai rentré le petit trampoline. je me tâtais pour une piscine à balles, mais non, je me souviens que j'ai déjà fait l'expérience et que j'en ai eu vite marre de ramper...

j'ai installé pour la 1ère fois le petit train offert par la maman de 3 anciens, Emmanuelle. et il marche très bien. mais bon quand on l'a vu faire une dizaine de fois le tour du circuit on a surtout envie de passer à autre chose.


avec des bacs noirs pour s'asseoir dedans. et dans notre ancienne chambre ils ont joué à grimper sur les matelas et les blocs de mousse.
nous ne sommes pas sortis ce matin mais on peut dire qu'ils se sont beaucoup dépensés physiquement.
ils ont aussi joué à faire rouler les autos sur le plan incliné.
Eva était bien curieuse de me voir préparer à manger, elle voulait absolument savoir si c'était pour elle !
et pendant le repas rikiki se penchait pour embrasser Théo, puis moi.
 du coup ils se sont levés tous plusieurs fois chacun pour venir aussi me faire un câlin. juste de quoi choper une belle flemme et aller se coucher.

de nouveaux jouets ont été livrés

 c'est notre nouvelle comptine, ils adorent.

 les nouvelles craies

une espèce de raquette à tenir dans une main et avec l'autre main on tire sur une boule pour faire picorer les poules.
 un éphéméride pour montrer le temps qui passe


la série des livres de contes et marionnettes à doigt. il y a de quoi faire, avec des puzzles duos qui reprennent les personnages des contes. j'invente de nouvelles histoires bien sûr et les enfants sont sidérés, je crois qu'ils ne respirent même pas quand je raconte.

on a reçu aussi une baleine avec des cylindres à empiler sur son dos, 831 gommettes,  et 12 supports pour que les enfants décorent et offrent à ceux qu'ils aiment.

voilà, c'est peu de choses quand on y pense, mais j'ai bien l'intention  d'exploiter tout à fond pour ne pas dire à donf.

éveil avec le bus scolaire, formes géométriques et coloriage.


Chloé me tendait ce livre sur les formes géométriques et nous les avons cherchées une à une. en plus je nommais les couleurs associées, nous avons abordé le triangle le rond le carré et le rectangle. quand je disais rond en montrant le soleil Chloé corrigeait "soleil".

Je me suis rendue compte que les enfants aimaient bien la répétition, donc j'ai répété plusieurs fois la lecture.

et j'ai pensé que je pouvais proposer une activité gommettes, ils adorent ça. sauf que j'ai sorti les gommettes mais on ne s'en est pas servi.

j'ai pris des supports en papier pour montrer comment on peut recopier un dessin. ne vous moquez pas de moi et respectez mon mérite de devoir dessiner avec 4 enfants qui essaient de vous piquer le stylo... la tension qui va exploser.

je voulais faire un lien entre le livre et le crayon. ensuite j'ai proposé le crayon de couleur, mais j'ai vite changé d'avis car 14 mois adorait se balader avec un crayon ou 2 dans la main et c'est trop dangereux. en même temps il faut qu'il puisse participer selon son développement, permettre qu'il mette à la bouche et aussi qu'il essaie de griffonner. alors j'ai cherché mes craies grasses, je les ai même trouvées.

les enfants étaient surexcités, l'un en entraîne l'autre. je leur ai montré que pour bien colorier il faut être très calme. j'ai fait tous les coloriages. j'ai répété pour chacun un exercice en espérant qu'il s'en imprègne pour la prochaine fois et qu'ils participeront mieux individuellement.

ce qui va se passer c'est que le dessin va atterrir dans le cahier de liaison et que l'enfant va le revoir quand il le feuillettera, il va avoir du plaisir à le montrer, sa famille va échanger avec lui à ce sujet, ce sera un lien entre nounou et sa famille, un support à ses progrès, une motivation pour réussir à se calmer la prochaine fois. un rappel  à  l'ordre en somme.
plus les enfants grandissent plus ils consultent leur cahier avec fierté, ils sont contents de ce qu'ils ont vécu avec leurs copains. c'est fou ce qu'ils aiment être ensemble.

mettre des bâtons dans les roues de leur développement. fête de la grande lessive à LA BATHIE.

 les 4 collages de droite sont des "miens". le prénom est inscrit au dos.

voici la place du village où nous avons suspendu les dessins avec la classe de Petite Section de maternelle.je voulais vous montrer nos montagnes que j'aime à la folie.


la ficelle de droite c'est la maternelle, quelle surprise de reconnaître mon petit Théo qui me regardait avec insistance (car j'ai changé mes lunettes, ça ne m'étonne pas de lui il remarque tout). il avait un sourire béat je l'ai embrassé avec toute mon affection, quelle bonne surprise de le revoir. et puis aussi une petite fille de nos amis qui me faisait coucou avec sa main et aussi ma petite voisine qui est le portrait caché de sa maman Vanessa, qui a grandi avec mon aînée, le monde est petit ! elle m'a dit tous les prénoms de sa famille (même que son papa c'est Mathieu !)

je ne me suis pas mouillée ce matin, pâtes bolognaise à ma façon, c'est à dire du boeuf que j'ai hâché revenu ds de l'huile d'olive avec oignon et ail, des courgettes et de la tomate, sans oublier une pluie d'étoiles.

on a bien échangé au Ram entre collègues, ça fait du bien de se parler professionnellement, de vérifier si les collègues réagissent comme nous aux mêmes situations, de savoir comment elle feraient à notre place. On ne se dit pas que ce qui ne va pas, attention stop. on regarde aussi l'évolution des enfants par exemple lorsqu'ils dessinent avec des feutres on a un oeil qui évalue rapidement où en est l'enfant dans son développement, celui qui s'applique déjà et celui qui s'en moque encore un peu. et surtout on prend soin de ne juger personne.

en fait le développement d'un enfant c'est une conséquence entre son poids, et le temps qu'il a passé à s'exercer seul. souvent un enfant plus grand que l'autre va développer plus de force et de potentiel, comme si ses organes étaient matures à un moment donné.

mais il faut compter aussi avec le petit gabarit qui est mis très vite face à sa prise d'initiative. quand on décide de lui faire confiance, qu'on ne l'empêche pas de découvrir. on n'a pas toujours peur pour l'enfant.

et plus il fait de découvertes, plus il range de connaissances dans son cerveau, plus il va pouvoir les réutiliser dans d'autres circonstances. plus il va paraître le plus dégourdi.

autrement dit les jeunes parents qui veulent trop intervenir en guidant leur enfant de trop près ne font que se mettre des bâtons dans les roues. 
ça ça énerve un peu les nounous.
mais si on le dit on risque d'énerver beaucoup les parents.

c'est en résumé ce qui ressort des discussions des professionnels. on se disait ce matin que c'est bien beau ça la théorie de la bienveillance. au bout du compte on se retrouve avec des enfants qui ont le droit de ne pas vouloir ceci ou cela et on se doit d'accepter leurs différences, de ne pas les frustrer. etc.
sauf que l'on sent une nette montée de manque de respect de la jeunesse depuis que l'on a lâché la bride. les jeunes n'ont plus peur de rien à l'adolescence, ils savent que la punition sera de nature à ne pas les perturber.
moi ça me fait suer en fait de penser que l'on puisse me manquer de respect, et mes collègues ce matin pensaient pareil que moi. il serait temps de revoir nos copies à ce niveau je crois. ouvrir des débats au moins.

aujourd'hui je teste une nouvelle présentation tiens.

Aujourd'hui j'ai une de ces patates = je repère des bêtises les yeux fermés, j'ai un sacré potentiel ! J'étais bien content de voir Lily ce matin, mais elle me snobait, elle faisait un peu sa pimbêche. Heureusement que Eva et Chloé sont arrivées pour me redonner de l'espoir ! Comme j'étais content quand nounou a sorti les 2 circuits de train, j'arrive déjà à assembler les rails sans aide. Et puis je suis encore tombé en grimpant debout sur le rouleau du jet d'arrosage, je cherchais un meilleur point de vue et boum, plus de peur que de mal, nounou m'énerve elle a encore fait des choux de bruxelles et elle a fait encore aussi sa compote maison, j'aime pas ça. Par contre j'ai coupé de la salade et du persil avec un couteau en plastique ce matin. Quand j'étais trop désobéissant nounou me disait de m'asseoir sur la première marche de l'escalier et attendre la permission pour retourner jouer, mai moi je veux toujours jouer à la place de mes copains, je ne comprends pas pourquoi leurs jouets sont mieux quand ils les ont dans les mains et pas moi.


Ce matin j'ai l'impression que le monde entier m'en veut, je me sens attaquée de toutes parts et je m'écoute un peu pleurer on dirait que ça me fait du bien. Nounou me dit « débrouille-toi un peu, ne te laisse pas faire »mais moi ce n'est pas
mon genre de chercher la bagarre. J'ai coupé la salade avec le petit couteau en plastique et aussi on avait une roulette pour couper la pizza, un presse-ail et une pince à cornichons. Dehors j'ai joué à la dînette avec le sable, j'ai fait de la balancelle et je pousse un canard avec un long manche qui claque des pattes.
A midi pareil que mon copain je n'avais pas envie de manger parce que le menu n'était pas comme d'habitude, je ne touche pas à mon assiette, il faut que nounou vienne pour me stimuler. Moi je sais très bien ce qui est une bêtise et ce qui ne l'est pas, je vois quand les autres font des bêtises et je le dis. En ce moment je me prépare à devenir propre, je suis très intéressée par ce qui est dans la couche des autres, je vérifie si c'est normal de faire du pipi ou du caca,


Moi je suis venue pour jouer, et je me ballade dedans et dehors au gré de ce que je vois qui attire ma curiosité, j'ai joué au sable, j'ai coupé de la salade, du persil et nounou nous apprend les noms des légumes en même temps. Apprendre à se servir d'un couteau c'est valorisant, j'ai l'impression d'être une grande fille, et je muscle mes doigts. Je fais du toboggan, je joue à la dînette mais je n'ai pas chanté ce matin contrairement à mes habitudes. J'ai enlevé mes kikis quand nounou m'a changé la couche parce que j'essayais de me recoiffer. Pareil que mes copains j'ai attendu que nounou me donne la becquée parce que le menu n'était pas top top, nounou disait que c'était pourtant des pâtes, mais elles étaient mixées et nous on préfère quand elles sont en morceaux. La compote je ne l'ai carrément pas mangée. Quand je suis allée me coucher, j'étais bien fatiguée.
Ben moi j'étais content de retrouver les chats de nounou, je les adore. J'ai fait un grand tour dans la maison pour me rappeler où sont les choses, car hier je n'étais pas venu, j'ai mal à mes dents, j'ai besoin de porter à la bouche. J'adore me retrouver au milieu d'autres enfants, je décortique du regard leurs gestes et j'enregistre tout dans ma tête, moi je n'ai pas eu de couteau pour couper la salade, mais j'ai joué avec un bout de persil, je suis allé dehors à 4 pattes et je me suis mouillé le pantalon. Nounou m'a installé dans la poussette aujourd'hui pour manger, et pourquoi pas ? J'ai tout mangé, le bout de pain, le choux de bruxelles en purée avec de crème et du persil, les macaronis mixés, le cabillaud, le kii, la compote de nounou, et encore une biscotte pour me faire les gencives . Un peu d'eau au verre, je sais mieux boire au verre on dirait. Chez nounou je ne m'élance pas encore à marcher, que avec mon papa et ma maman. Pour la sieste nounou enlève mon pantalon et je dors dans ma turbulette pendant que mon pantalon sèche dehors.

_________________________________________________________________________________

alors que moi je suis dégoutée quand je vois que j'ai fait des efforts dans mon menu pour proposer des aliments sains et bios et que je fais comme de la prostitution pour faire manger les gamins. je suis persuadée que si j'insiste ils vont faire la différence avec la nourriture industrielle.
hier j'ai gouté une pompote BEURQ ça n'a pas de gout ! ma compote aujourd'hui c'était le gout du paradis = ananas, pomme, banane, clémentine, vous vous imaginez un peu les saveurs subtiles ? sans sucre et sans eau rajoutée.



scotchez moi cette primevère !

Aujourd'hui c'est le printemps !

Il y a plein de fleurs jaunes dans les prés ce sont des primevères, nous en avons cueilli une chacun et nounou nous a donné du scotch pour la fixer sur la feuille, nous avons écrit PRIMEVERE avec un stylo jaune comme la fleur.

Il fait de plus en plus chaud et nous pouvons sortir tous les jours jouer dans le jardin = le printemps est arrivé ! aujourd'hui !




Le printemps est arrivé, sors de ta maison 
Le printemps est arrivé, la belle saison ! 
L'amour et la joie sont revenus chez toi 
Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc ! 
Vive la vie et vive le vent et vive le printemps ! 
Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps 
Taille ton arbre et sème ton champ, gagne ton pain blanc 
L'hirondelle et la fauvette, c'est la forêt qui me l'a dit 
L'hirondelle et la fauvette, ont déjà fait leur nid 
Y a le printemps qui te réveille, t'as le bonjour du printemps {x2} 
Y a le printemps qui t'ensoleille, oh, le coquin de printemps {x2} 

Le printemps nous a donné le joli lilas 
Le printemps nous a donné du rire en éclats 
Et plein de bonheur pour nous chauffer le cœur 
Vive la vie et vive le vent, vive les filles en tablier blanc ! 
Vive la vie et vive le vent et vive le printemps 
Dépêche-toi, dépêche-toi, ne perds pas de temps 


Donne ta sève et donne ton sang pour faire un enfant 
L'hirondelle et la fauvette, c'est la forêt qui me l'a dit 
L'hirondelle et la fauvette, ont déjà des petits. 

Y a le printemps qui te réveille, t'as le bonjour du printemps {x2} 
Y a le printemps qui t'ensoleille, oh, le coquin de printemps {x2} 
Y a le printemps qui te réveille, t'as le bonjour du printemps 
En savoir plus sur http://www.paroles.net/michel-fugain/paroles-le-printemps#DlhztvLKpyY3rhzs.99




pour choisir la bonne activité d'éveil

au début les nounous gardaient les bébés comme les mamans à la maison.
puis elles sont devenues "assistantes maternelles" il ne suffisait plus de garder, mais apporter un service à l'éveil, en plus du respect d'un protocole de sécurité qui justifiait l'attribution de l'agrément sous contrôle de son renouvellement, la convention collective allait nous permettre d'avoir un salaire fixé au contrat.

ensuite il y eu internet et son lot de découvertes toutes plus créatives les unes que les autres. la découverte de ceux qui pratiquaient "l'école à la maison".
toute une émulation entre ceux qui avaient pour charge d'éduquer des enfants.

je suis passée par tous les stades et je suis encore en cours de transformation. comme mes collègues je cherche à me perfectionner, donc je me documente, le plus gratuitement possible, ça se passe donc par internet.

ce matin je savais en tout cas que l'éveil passerait par un de mes grands cartons empilés sur ma terrasse au grand désespoir de mon mari...et oui, pour éveiller la curiosité il faut chercher à sortir des gabarits habituels. depuis hier j'avais l'idée. mais ce matin, j'ai laissé mûrir un moment car je ne savais pas si j'allais découper 4 grands rectangles, ou un couvercle, utiliser les pieds à la peinture, ou de grandes spatules, ou des rouleaux,ououououu...

au bout d'une heure ou deux, on y était en plein dedans. c'est du pinterest tout craché et très connu.








on peut utiliser une petite boite et une seule feuille à la fois. là c'était bien aussi car le spectacle est dans la course des balles qui s'entrechoquent, et les mouvements d'inclinaison imprimés au carton.
les enfants ne se sont pas trop salis, tandis que moi j'en ai de partout ! je leur ai donné une cuiller à soupe pour attraper les balles et les lancer dans la peinture, et en amont je leur parle de l'activité que je vais leur montrer, pour qu'ils essaient de s'imaginer ce que ça peut être.

pourtant j'ai failli ne pas la lancer cette activité mais trop tard j'avais déjà averti les mamans. en début de matinée j'étais trop bien à regarder les enfants dans la salle de jeux, qui se cachaient sous les matelas, jouaient au poupon, lisaient,..

ce que je voulais dire c'est que depuis que nous sommes des professionnelles de la petite enfance nous nous sentons souvent obligées de rendre des comptes aux parents en produisant des objets qui se montrent, alors que ce qui compte pour un enfant, c'est plus l'attention que l'on lui porte dans sa manière de grandir. le bébé n'a pas besoin qu'on lui montre quoi que ce soit, ses apprentissages  il les fait tout seul, il n'a rien a prouver à personne et nous non plus.

par contre je referai cette activité, donc je garde le carton encore un moment, pitié pour Alain...

show cacao c'est Chloé

ce matin avec ma collègue Coco on a bien rigolé au ram. l'animatrice nous a proposé de chanter en canons, et toutes les 2 on s'est retrouvées placées debout vers ma poussette, et on a chanté à tue-tête et à grands gestes, on n'entendait même plus le reste de la salle !

on se lâche quand on garde des enfants et ça fait un bien fou de copiner, même entre une jeune et une vieille comme moi.

je l'aime bien coco, elle a beaucoup de bons principes, (c'est celle que Eva affectionne tout particulièrement). (je dis ça pour la maman d'Eva). et Coco aime aussi beaucoup Eva d'ailleurs.

de toute manière Eva aime tout le monde je pense.


je ne vous ai pas parlé de show cacawo ? c'est aussi Chloé, la princesse de son papa et sa maman, si on lui demande elle dit qu'elle s'appelle "princesse". c'est comme son grand frêre une star de la chanson. dans cette famille on aime faire la fête, chanter, danser, parler...

elle parle comme un petit moulin à paroles, elle m'expliquait ce matin qu'elle était allée au chalet hier. elle pleure à chaudes larmes quand son papa s'en va mais ne dit rien quand c'est sa maman. la coquine.
le matin elle traverse toute la cour à grands pas, elle est pressée de venir jouer.
donc elle chante entre autres "chaud cacao, chaud chaud chaud chocolat" elle connait tout le refrain. c'est tordant de l'entendre.

elle n'hésite pas à enfiler ses gants de boxe quand elle doit défendre ses intérets, et elle n'a pas sa langue dans la poche.
avec ses joues rebondies j'ai envie de l'embrasser toute la journée. au début elle se méfie de la situation et il faut lui laisser un peu de temps, puis quand elle sait à qui elle a affaire, no problem.

au début elle dormait à peine et maintenant elle dépasse les 2 heures, jusque même 3 heures d'affilée.

l'appétit, c'est fantastique et question autonomie elle était prête avant même que je ne lui propose une difficulté de son niveau. elle a 21 mois et elle ne vient que depuis septembre 2016.

inutile de préciser comme je suis contente de la connaitre. et du coup j'ai la chance de revoir tous les jours son grand frêre (et les papis et mamies aussi).
ce matin Rikiki voulait expérimenter l'ouverture de la porte, alors j'ai ressorti mon système anti-pincement (un lien noué entre la poignée de porte et poignée de four...punaise, impossible de fermer cette fichue porte....

l'éveil à la vie extérieure

ce matin nous sommes restés dehors pour profiter du beau temps. c'est un grand changement dans nos programmes d'éveil car quand il fait beau on s'éveille à la nature et on bouge sa musculature. on joue au naturel et c'est tout aussi bien.
on est allés au petit parc pile au moment où les 2 cars attendaient les 2 classes de maternelle pour les emmener faire de la raquette.

et nous avons vu Lucas, lui ne nous a pas vus. je n'ai pas osé prendre de photo des enfants de peur de me prendre un procès pour interdiction de photographier, c'est dommage, les parents de lucas auraient je pense apprécié.

nous on est restés à respirer les gaz des cars. bof, c'est ainsi que ça se passe quand on promène de toute manière les enfants en poussette, le nez au raz des pots d'échappement. et les enfants ont bien aimé regarder les portes des soutes, le matériel de ski, les sacs à dos, les déplacements des adultes, les enfants qui écoutaient les consignes, ça ça nous fait une belle leçon d'éveil.

moi j'avais dans la tête des articles de blog qui trottaient. j'aurai bien aimé passer ma journée sur mon pc pour écrire, mais pas moyen, obligée de rester dehors !!!! je suis en train de penser à l'origine de nos différences, comment est le caractère à la naissance, quelle part de gênes, quelle part d'influence ?


le petit garçon qui aimait dessiner

Le petit garçon de Helen E. Buckley

Un jour, un petit garçon partit pour l’école.
C’était encore un bien petit garçon, et l’école était fort grande.
Mais quand le petit garçon
Découvrit qu’il pouvait arriver à sa classe
En entrant directement par la porte de la cour
Il se sentit content.
Et l’école n’avait déjà plus l’air
Tout à fait aussi grande.

Un matin
Alors que le petit garçon était à l’école depuis un certain temps
La maîtresse dit :
“ Aujourd’hui nous allons faire un dessin ”.
Il aimait faire des dessins
Il savait en faire de tout sorte :
Des lions et des tigres,
Des poules et des vaches,
Des trains et des bateaux.


Et il prit sa boite de crayons
Et commença à dessiner.
Mais la maîtresse dit : “ Attendez !
Ce n’est pas le moment de commencer ! ”
Et elle attendit jusqu’à ce que tout le monde ait l’air prêt.


“ Maintenant dit la maîtresse,
Nous allons faire des fleurs ”.
“ Chic ! ” pensa le petit garçon
Il aimait faire des fleurs,
Et il commença à en faire de magnifiques
Avec ses crayons rose et orange et bleu.
Mais la maîtresse dit : “ Attendez !
Je vais vous montrer comment faire ”.
Et elle en fit une rouge avec une tige verte

“ Voilà ” dit la maîtresse,
“ Maintenant vous pouvez commencer ”.
Le petit garçon regarda la fleur dessinée par la maîtresse
Puis il regarda ses fleurs à lui.
Il aimait mieux ses fleurs que celles de la maîtresse
Mais il ne le dit pas.
Il retourna simplement son papier
Et fit une fleur comme celle de la maîtresse.
Elle était rouge avec une tige verte.

Un autre jour
Le petit garçon avait ouvert
La porte d’entrée tout seul,
La maîtresse dit : “Nous allons faire quelque chose en modelage ”
“ Chouette ” pensa le petit garçon,
Il aimait le modelage.
Il savait faire toutes sorte de chose avec la terre :
Des serpents et des bonshommes de neige,
Des éléphants et des souris,
Des autos et des camions
Et il commença à pétrir et à malaxer
Sa boule de terre.

Mais la maîtresse dit :
“ Attendez, ce n’est pas moment de commencer ! ”
Et elle attendit que tout le monde ait l’air prêt.
“ Maintenant ” dit la maîtresse,
“ Nous allons faire un plat ”
“ Super !” pensa le petit garçon
Il aimait faire des plats
Et il commença à en faire
De toutes les formes, de toutes les grandeurs.
Mais la maîtresse dit : “ Attendez !
Je vais vous montrer comment faire ”.
Et elle montra à tout le monde comment faire
Un grand plat profond.

“ Voilà ” dit la maîtresse
“ Maintenant vous pouvez commencer ”
Le petit garçon regard le plat de la maîtresse
Puis il regarda les siens
Il aimait mieux les siens que ceux de la maîtresse
Mais il ne dit rien.

Il reroula seulement toute sa terre en une grosse boule.
Et fit un plat comme celui de la maîtresse.
C’était un plat profond.


Et bientôt
Il ne fit plus de choses de lui-même du tout.
Alors il arriva
Que le petit garçon et sa famille
Déménagèrent dans une autre maison,
Dans une autre ville,
Et le petit garçon
Dut aller dans une autre école.


Cette école était encore plus grande
Que l’autre
Et il n’y avait pas de porte
Pour aller directement de dehors dans sa classe.
Il devait monter, monter des grandes marches
Et marcher le long d’un grand corridor
Pour arriver à sa classe.


Et le premier jour
Qu’il était là,
La maîtresse dit :
“ Aujourd’hui, nous allons faire un dessin ”.
“ Gai ” pensa le petit garçon
Et il attendait que la maîtresse dise quoi faire
Mais la maîtresse ne dit rien
Elle se promena seulement autour de la classe.
Quand elle arriva près du petit garçon
Elle dit : “ Tu ne veux pas faire un dessin ? ”
“ Si ” dit le petit garçon. “ Qu’allons nous faire ? ”
“ Je ne sais pas avant que tu le fasses ” dit la maîtresse
“ Comment fais-je faire ce dessin ? ” demanda le petit garçon ?
“ Oh ! Vraiment comme tu veux ! ” dit la maîtresse.
“ Et n’importe quelle couleur ? ” demanda le petit garçon.

“ Si tout le monde faisait le même dessin,
Comment saurais-je qui a fait quoi,
Et lequel est à qui ? ”
“ Je ne sais pas ” dit le petit garçon.


... Et il commença à faire une fleur rouge
Avec une tige verte.

Helen E. Buckley (traduit de l’anglais).

l'enfant unique

Publié par nounou Pascale

Enfant unique : des enjeux d’éducation différents ?Françoise Peille  : L'enfant unique est le centre de toutes les attentions. Il a le monopole affectif de ses parents, un amour sans partage qui n'est pas détourné par la présence de frères ou de sœurs. Cette relation privilégiée développe sa confiance et son estime de soi.

Tout enfant est le prolongement de ses parents, ces derniers ont souvent envie qu'il devienne ce qu'ils n'ont pas pu être.

Seul dans sa famille, il reçoit plus d'attention et réussit mieux.

Flatté démesurément, l'enfant aura tendance à être prisonnier de son obligation de plaire.

Un enfant ne se rend pas vraiment compte qu'il est unique avant l'âge de 3 ou 4 ans.

À la maternelle, il côtoie d'autres enfants. C'est à ce moment-là qu'il va commencer à poser des questions et à réclamer – ou pas – un petit frère ou une petite sœur. 

Mais l'arrivée d'un deuxième enfant n'est pas toujours toute rose. À l'arrivée du nouveau-né, il perd son statut de privilégié et peut considérer ce dernier comme un voleur d'amour. 

Nous aurions tous aimé être l'enfant unique de nos parents. 

Les enfants uniques ont souvent une très grande avidité sociale, il est donc important de les ouvrir aux autres.

Si vous dites à votre enfant : “ Je t'aime et je ne veux pas en aimer un autre ”, cela renforce sa mégalomanie infantile. Les parents d'enfant unique doivent prendre garde à leur surinvestissement, à vouloir en faire l'enfant idéal. 

L'enfant unique n'est pas si différent des autres enfants. Entouré de ses parents, il a autant de chances d'être épanoui et heureux que les autres.



Le 22 février 2011 Françoise Peille - Propos recueillis par Lucie de Azevedo pour le magazine Picoti

socialisation

voici un article que j'ai lu sur un site de relai ass mat, il m'a beaucoup intéressée, tout ce qui peut me faire gagner du temps est précieux pour mon travail. J'espère que vous en tirerez vous aussi de quoi avancer.
La socialisation désigne « le fait de développer des relations sociales au sein
d’un groupe social, en société » (Le Robert).
  
La socialisation constituerait donc le long processus au cours duquel l’individu construit des relations sociales avec d’autres personnes, dans différents cadres. Elle est en lien avec l’éducation qui est une préparation à l’existence, avec l’acquisition d’un capital de sécurité affective et de confiance en soi.

Elle semble désigner, la plupart du temps, une « mise en société » ou une acquisition des « bonnes habitudes sociales » (mais à chacun de définir « les bonnes habitudes »), un apprentissage de la vie en collectivité.

Le premier lieu social pour l’enfant est le milieu familial, c’est ensuite l’environnement élargi (autres membres de la famille, voisins, amis..) Il existe d’autres lieux sociaux, crèches, assistantes maternelles, par exemple dans lesquelles les enfants arrivent très tôt aujourd’hui. Le jeune enfant va donc être conduit à vivre dans différents lieux qui devraient lui permettre de tisser progressivement un système de relations où il va trouver une place, une place où « être soi parmi les autres ».

Quelle importance ont ces premières relations dans la vie du tout-petit ?
  
L’enfant se construit dans sa relation à l’autre. Plus cette relation est multiple, plus il aura d’éléments à sa disposition pour s’ouvrir. De plus, l’enfant en grandissant aura envie de faire de nouvelles découvertes.

Mais avant et pour arriver à cela, le temps d’intimité des premiers mois avec sa mère et avec son père est primordial. La famille est bien l’instance clé de la socialisation primaire. Plus ce lien est intense, plus il permettra à l’enfant de tisser des liens multiples.

Il en est de même au moment de l’accueil. Que ce soit en collectivité ou chez une assistante maternelle, la relation privilégiée avec une personne référente est nécessaire et constitutive de son développement.

C’est le modèle des « racines et des ailes » : s’enraciner dans une relation forte et privilégiée permet de trouver des ailes pour s’envoler vers les autres…

Entre 1 et 3 ans, les échanges se multiplient progressivement
L’enfant est avide de contact, c’est une période de relations et d’échanges. L’enfant peut donner sur invitation à donner, imiter des actions simples, aider à ranger ses affaires. Avec les autres enfants, les échanges peuvent devenir des tensions ou des conflits autour d’un objet ou d’un jouet. L’enfant a envie de s’approprier le plaisir de l’autre (et l’objet du plaisir).

Cela entraîne quelquefois des réactions qualifiées d’ »agressives » par les adultes (morsures…) Elles traduisent en fait la difficulté que rencontre l’enfant à entrer en relation avec l’autre. Un conflit c’est souvent le désir d’affirmation de soi, un refus de soumission au désir de l’autre, la confrontation de deux désirs, deux intérêts : on se heurte à la réalité de l’existence d’autruiLes situations conflictuelles peuvent être structurantes dans la construction des relations sociales (nos désirs sont différents, comment faire pour vivre ensemble…)

Il ne s’agit donc pas de supprimer les conflits mais de veiller à ce qu’ils ne deviennent pas violents. Dans ces situations, l’adulte constitue un repère et un partenaire privilégié (les très jeunes enfants n’ont pas encore les mots…)

Il peut y avoir possibilité d’activités communes entre enfants, même si chacun tente de
capter l’attention de l’adulte (l’autre reste souvent un gêneur). D’où l’importance du regard positif de l’adulte, du travail individualisé avec chaque enfant. Faire des choses ensemble ne peut venir que plus tard (partager, prêter, jeux de règles…)

L’apprentissage des règles sociales, de la négociation, c’est apprendre à faire un pas vers l’autre sans pour autant renoncer à exister.

Vers 3 ans l’enfant franchit une nouvelle étape
Etre soi parmi les autres, ne prend son sens que lorsque l’enfant est capable de se situer en tant que sujet, de dire « je ». C’est une période de développement du langage verbal, de la pensée symbolique, l’enfant est moins centré sur lui-même. Il devient peu à peu capable de participer à la vie au sein d’un groupe.

Les relations sociales deviennent de plus en plus importantes avec l’entrée
à l’école maternelle.
A l’école il va être confronté à un grand groupe, ce qui le pousse à s’affirmer, donc à grandir.
C’est à cette époque que commencent les premières relations privilégiées avec d’autres enfants, même si elles sont encore très fragiles. Certains auraient tendance à jouer le rôle de « leader ».

Mais les repères et les règles restent très importants pour bien se situer dans la collectivité. L’adulte doit rester attentif et rappeler la règle en cas de violence verbale ou physique et va sensibiliser au respect des autres, à l’application de règles claires et bien définies. Dans la pratique, l’adulte reste le modérateur et le guide, tout en associant l’enfant à certaines décisions et responsabilités.

En collectivité diverses pratiques sont mises en place :
· Regroupements et échanges de groupe et en même temps, repères personnalisés
(étiquettes de présence, casiers personnalisés…)
· Repères des jours de la semaine matérialisés par des couleurs différentes
· Répartition des tâches à accomplir sur la semaine
· Chercher ensemble des solutions à des problèmes…..
  
L’école va offrir un lieu de socialisation commun à tous et d’éducation en transmettant des valeurs communes (relation entre pairs, respect des règles, esprit de discipline…)
En tant que professionnel de la petite enfance, il s’agira donc d’accompagner l’enfant au cours du processus de socialisation avec :

· Une prise en charge de l’enfant adaptée à ses besoins et à son développement
· Une relation particulière à chaque enfant lui assurant la sécurité affective
· Le respect du rythme de chaque enfant.
Ce travail se fait toujours en relation avec la famille dans un climat bienveillant pour l’enfant.*
*source « Métiers Petite Enfance » juin 2008