trop de jouets ?

la sécurité physique et la sécurité intérieure

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SÉCURITE :

  • Pour assurer sa sécurité physique, réfléchissez à l’aménagement de l’espace en fonction des capacités de l’enfant, de façon à lui proposer de découvrir sans se mettre en danger.
Exemple : Petit marche-pied pour grimper sur le canapé.

Pour sécuriser l’enfant, posez-le toujours dans une position dans laquelle il se sent déjà en parfaite sécurité.


  • Pour lui permettre de construire sa sécurité intérieure, c’est-à-dire le sentiment de confiance, l’enfant a besoin de savoir qu’il peut compter sur l’adulte.
C’est pourquoi, il a besoin de sentir que vous le soutenez du regard, que vous le soutenez par les mots, que vous pouvez intervenir quand c’est nécessaire pour l’aider ou le protéger.

Ainsi, pour développer ce sentiment de sécurité intérieure qui l’accompagnera toute sa vie, l’enfant a besoin de se sentir contenu par l’adulte,
  • non seulement physiquement 
  • mais aussi psychiquement. 

Il doit sentir qu’il continue d’exister pour cet adulte même lorsqu’ils ne sont pas dans un échange de proximité. Il doit sentir que l’adulte est en état « d’attention » vis-à-vis de lui ; c’est cela « être accompagné » pour un enfant et cela peut se symboliser par quelques mots simples comme ceux-ci :

« Tout à l’heure, j’ai vu que tu as réussi à te mettre sur le ventre tout seul, je n’étais pas à côté de toi, mais j’étais attentif à ce que tu faisais, j’étais présent à distance ».

laissons-le faire ses expériences !

Jean Piaget : 

« Un enfant a infiniment plus à
gagner à faire pendant trois jours une expérience 
qu’il fait lui-même, plutôt que de passer un quart
d’heure à voir un adulte la lui montrer ». 
 
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agir tôt pour le développement de l'adulte



L'autonomie est un mode de vie de tous les jours, la motricité libre c'est une culture, respectons la nature et notre génétique.




ça donne que j'avais la tête dans le guidon ce matin

oubliés les cui-cuis des p'tits zoziaux, le bonheur de la motricité libre, le calme dans la cabane.

ce matin c''était branché sur le 380 V.

ben oui quoi, le mal de gencives quand la dent refuse de se pointer le bout du nez. ça vous donne un bébé de 6 mois qui hurle en instantané, et une nounou qui essaie 1000 solutions pour qu'il se taise enfin. la tétine qui tombe et qu'il faut retrouver, à plat ventre sous les lits et encore y'en a une une je n'ai pas retrouvée.

ça fait mal à la tête de gérer ces douleurs, qui sont pourtant notre lot à toutes. peu de bébés percent leurs dents sans en pleurer.

et puis 30 mois ce matin était en train de rejouer une scène dont j'imagine qu'il a été la victime récemment. sans arrêt il dit à 23 mois "non, pas toi", "non, à moi" et il est en plein stress à surveiller ce que fait le copain qui ne manque pas de lui chiper tout ce qu'il tient dans ses mains...

que dire de 8 mois qui s'agrippait à moi, cherchait les bras ce matin.

la vie normale avec des enfants de moins de 3 ans quoi. mais pas comme hier où j'avais lu un magazine entier sans être dérangée !

ce matin je n'ai rien fait que des gestes obligatoires et urgents. et je suis épuisée vous vous en doutez.

mais ne croyez pas que j'aie rien à vous montrer =

 les grands ont roulé pendant la sieste des bébés


6 mois adore la petite marotte sous le fauteuil c'est une vache qui joue à caché coucou
8 mois a joué avec les plumes et je lui ai caressé le visage.
les 2 grands ont joué avec la corde à sauter, 30 mois me montre comment il saute, ensuite ils tirent la corde dans la maison, chacun à un bout.


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2 grands évènements se sont produits ce matin = 6 mois a bu ses 120 ml en tenant tout seul son bibi et en riant ! il n'y avait plus de lait et il tétait toujours, vite je refais un autre bib dans le petit bibi, mais non, il ne voulait pas plus !

et 23 mois va au wc à chaque fois que 30 mois y va. et il en est fier. mais c'est difficile pour lui de grimper sur le wc même avec un marche pied, alors je lui ai donné un pot. du coup je peux vérifier que oui, il fait bien pipi...

bon si vous n'y voyez pas d'inconvénient je dois répondre à mon canapé qui me fait de l'oeil !

 


notre rôle = aménager l'espace, donner confiance



Résumé:

L'enfant cherche de lui-même à découvrir ses possibles, à découvrir le monde qui l'entoure. 


En l'accompagnant et en lui offrant la possibilité de vivre ses propres expériences, rendons-nous l'enfant acteur de son développement ?

Et si l'expérimentation favorisait l'acquisition de la confiance en soi ...?


Et si l'acquisition de la confiance en lui, permettait à l'enfant de devenir autonome...?


A travers des séquences filmées, entre autres dans une structure collective à Quimper, nous découvrons les capacités étonnantes du petit d'homme. 


Pourtant la société nous conduit aujourd'hui à vouloir "contrôler" et souvent "surprotéger" nos enfants.

Avec l'intervention d'éducatrices, d'une psychomotricienne, d'une sociologue et d'une trapéziste, le film nous interpelle sur notre fonction de parent ou de professionnel...


je me suis formée ce matin, et j'ai découvert le mot "conative".




j'ai lu assistantes maternelles magazine. pendant mon travail ! pendant le jeu libre !

c'était octobre 2015. très bien. j'ai des articles à vous écrire sur septembre, pas eu le temps encore. faut dire que dans tout ce que je lis il y a une réaction chez moi que j'ai envie de vous écrire sur le blog.

là de quoi faire 6 articles. rien que ça.

je choisis de commencer par un nouveau mot "conative". Ce qui oriente le choix ou l'action, dans la vie intérieure et extérieure ; plus ou moins synonyme de motivation, désir ou volition (volonté).

fait partie des 12  besoins psychosociaux qui se répartissent dans 4 dimensions =
  • affective (attachement, acceptation, investissement)
  • cognitive (stimulation, expérimentation, renforcement)
  • sociale (communication, considération, structures)
  • conative (valeur de bien, beau et vrai)
 et à chacun de ces besoins correspondent des pratiques éducatrices.

ENFIN ! depuis que j'exerce, j'entends ou je lis que nous ne sommes pas tous pareils nous les individus, nous n'avons pas reçu la même éducation, n'avons pas les mêmes valeurs suivant nos coutumes et fréquentations. ce qui explique nos différences.

et moi, j'étais horrifiée à chaque fois que je découvrais qu'un individu se permettait de se comporter en toute immoralité, et que ceux qui faisaient des efforts pour être justes étaient souvent battus par ceux qui profitaient de leur honnêteté.

c'était un boulet que je me trainais, une injustice que je n'arrivais pas à digérer.

mais là avec ce nouveau mot "conative" valeur de bien, beau et vrai, c'est comme au cathéchisme alors ?

une remise à jour des valeurs de la société ? il y aurait donc une justice qui punirait les malfrats ? ce serait un besoin psychosocial qui s'apprendrait pendant l'enfance ?

MERCI.


 
 

pâte à modeler pour 23 et 8 mois.

 les instruments de la matinée de 23 mois


 8 mois qui teste ses aptitudes en motricité
 6 mois qui fait tourner la locomotive
 23 mois qui pilote et répète ce qu'il entend

8 mois essaie de s'accroupir et se relever, c'est tremblant, mais que de mérite elle a à persévérer chaque instant. je ne lui dis rien, elle fait toute seule. elle a fait aussi de la pâte à modeler mais je surveille car hop à la bouche.

je vois des signes sur son visage qu'elle ressent des sensations au toucher, elle n'a pas peur, elle est en découverte, bien entendu je ne lui donne pas les mêmes outils qu'à 23 mois, je lui donne des choses qu'elle peut porter à la bouche. je reste à côté d'elle.

sa maman me dit qu'elle a lu que j'ai donné du pain à sa fille, elle propose de me payer. mais non voyons, c'est vraiment pas grand chose. j'explique que ce n'est pas systématique mais parfois je donne un petit en-cas pour une raison que je trouve éducative.

ce qui nous emmène sur le terrain de la confection des repas par moi-même. la maman me propose de prendre en charge son enfant au mois de novembre.

chouette. j'adore ça. je vais me re-documenter. en général je cuisine simplement des plats peu onéreux et sans sauces pour ne pas dénaturer les saveurs.

du coup ce midi je me suis lâchée déjà et j'ai donné 1 carotte cuite de notre pot au feu dans la main de 8 mois, qui s'est empressée de la manger toute seule. et puis un peu de poireau. et puis 1/2 poire...

quand j'ai vu le bonheur s'imprimer sur le visage de la petite, je me suis dit vivement novembre !

23 mois aujourd'hui était mon modèle à photographier, il posait pour moi et en redemandait sans cesse.

6 mois ce matin a bu 100ml, 1 yaourt + 1 compote. tout mangé ce midi. ça roule.quand je lui parle, parfois il ne me regarde pas mais par contre il fait de grands sourires, c'est plus fort que lui ! et il a une passion pour les feuilles des arbres, il les regarde tjs par la fenêtre et leur parle.

c'est vraiment impressionnant de voir comme les bébés sont réceptifs à tout ce qu'on leur dit et je pense bien que plus on parle avec eux, plus ils gagnent en audace.

quand l'enfant ne pleure pas en arrivant chez sa nounou


je me sens obligée d'écrire l'impair de cet article. qui réunit toujours des tas de mamans culpabilisées.

car il y a bien des enfants qui ne pleurent pas en arrivant chez leur nounou.

A quoi est-ce donc dû ?

si certains pleurent et d'autres non au même endroit et dans les mêmes conditions avec la même nounou et la même attitude, il faut trouver l'explication.

car cela arrive bel et bien.

c'est donc que tous les enfants ne réagissent pas de la même manière aux évènements déstabilisants comme la séparation.

je peux dire aussi dans la même fratrie, j'ai vu des réactions opposées.

  • soit c'est l'attitude de la nounou, 
  • soit celle des parents.

disons que la nounou évolue et se bonifie avec l'expérience, mais que c'est exactement pareil pour les parents.

Certaines familles sont plus ou moins crispées avec les idées toutes faites sur la manière de rendre heureux son enfant.

ceux qui lâchent le plus la bride mais en surveillant quand même de loin, sont ceux qui réussiront le mieux à pratiquer la motricité libre avec leur enfant et c'est grâce à eux que l'enfant sera sûr de lui et n'aura pas peur de ce qu'il ne connait pas encore.

seulement on ne se refait pas, nous avons tous hérité, cultivé ou rejeté de nos éducations respectives, nous ne lisons pas les mêmes auteurs et ne cotoyons pas les mêmes environnements. nous ne subissons pas les mêmes influences et nous ne possédons pas tous la même dose de recul sur ce qui nous impacte. mais nous sommes tous sincères avec la distribution du bonheur.

de là à dire que certains commerçants auraient senti la faille pour se faire du fric sur la bonne manière d'éduquer...

en ce moment chez moi 4  accueils qui arrivent tous sourires les matins chez moi. et je ne sais pas pourquoi !

j'ai tendance à me dire que je n'ai qu'à continuer tout pareil, parce que là c'est vraiment le top pour avoir des parents ravis de leur assistante maternelle !

alors qu'en réalité je crois plutôt que tout vient du comportement des parents, mais peut-être qu'avec l'expérience j'arrive mieux à m'expliquer lors des entretiens et que je sais mieux inspirer confiance qu' à d'autres moments ? tout part de la confiance que les parents portent à leur ass mat.

moins je me prends la tête pour préparer les activités, plus je suis disponible et détendue, plus je souris aux enfants pour rien, et plus ils sont contents de venir le matin.

ce qui ne veut pas dire que les enfants ne font plus rien, cela signifie que nous prenons le temps de vivre nos journées selon chaque rythme, le leur, et aussi le mien, celui de la météo, des saisons, etc. que si on n'a rien fait de ce qui était prévu, ce n'est pas grave, car nous savons tirer profit du plus petit rien qui passe à notre portée.

à bons entendeurs, salut ! ne nous prenons pas la tête pour rendre les enfants heureux.

Violences et abus sexuels

Violences et abus sexuels 




L’inceste est sans doute l’expérience humaine la plus cruelle, la plus perverse.



Définition de l’inceste 



-         du point de vue légal c’est le rapport sexuel entre parents de même sang.


-         Du point de vue psychologique, l’inceste inclut les contacts physiques avec la bouche, les seins, les parties génitales, l’anus ou autre partie du corps de l’enfant dans le but de provoquer l’excitation sexuelle de l’agresseur. Celui ci n’est pas obligatoirement un parent de sang, il peut être un parent par alliance ou remariage.


Il y a d’autres types de comportements incestueux ou il n’y a pas contact avec le corps de l’enfant comme : l’exhibitionnisme, la masturbation en présence de l’enfant, faire poser l’enfant pour des photos pornographiques, épier l’enfant quand il est nu, faire des remarques corruptrices et sexuellement explicites à l’enfant.


Tous ces comportements exigent le secret.


Ces actes incestueux avec ou sans contacts sont destructeurs sur le plan émotionnel pour l’enfant.



Depuis quelques années il y a prise de conscience devant ces abus. Il reste beaucoup d’idées reçues à évacuer, par exemple que l’inceste serait un phénomène rare qui arriverait dans des familles pauvres et que les agresseurs seraient des inadaptés sociaux.



Une « si gentille famille »


La plupart des familles incestueuses donnent une image tout à fait normale au reste du monde, elles gardent cette apparence pendant de nombreuses années, parfois pour toujours. Les parents peuvent même exercer des responsabilités au plus haut niveau sur le plan associatif ou religieux, présenter les plus hautes garanties morales.

Pourtant à l’intérieur de la famille il n’y a pas de relations franches, aimantes et pas de communication. Chaque membre de la famille souffre d’une grande solitude affective, il y a dissimulation, insatisfaction, stress et manque de respect.

Le parent agresseur cherche à l’intérieur de la famille, dans la personne de l’enfant la compensation pour le manque dont il souffre, c’est lui le responsable.


L’enfant cède soit parce qu’il y a coercition (contrainte) psychologique ou parce qu’il y a menaces de sévices corporels, d’humiliation ou d’abandon.



Pourquoi les enfants ne dénoncent pas


Les agresseurs utilisent souvent la menace pour faire taire la victime : « je te tuerai…je te battrai… personne ne te croira… j’irai en prison… ça rendra maman malade… »

D’autres agresseurs ont recours à la violence physique, la majorité des enfants abusés sont maltraités sur le plan émotionnel et physique.


L’enfant garde le silence non parce qu’il a peur de la violence, mais il craint de désunir la famille en causant des ennuis à l’un des parents, la loyauté est très puissante.


L’enfant agressé perçoit l’interdit et la honte dans le comportement de l’agresseur. Ils savent qu’ils sont violés, ils se sentent salis. Ils intériorisent la faute et ils sont persuadés que c’est entièrement leur faute. Cette pensée nourrit de forts sentiments de dégoût de soi et de honte.
L’enfant refuse de considérer que le parent est mauvais.



Ils pensent que personne ne va croire leur horrible secret, ils se sentent seuls à l’intérieur et à l’extérieur de la famille. Cette solitude les ramène vers l’agresseur le seul à leur accorder de l’attention.


Certaines filles victimes de leur père se sentent coupables d’avoir trahi leur mère et cela augmente encore leur culpabilité.



La jalousie parentale


L’inceste lie la victime à l’agresseur d’une façon intense et folle. En particulier dans le cas père/ fille, le père devient souvent obsédé par sa fille et fou de jalousie vis à vis des garçons avec qui elle sort. Il vit cela comme une trahison, un rejet, une infidélité et un abandon. Il arrive de la battre de la menacer verbalement pour lui mettre dans la tête qu’elle n’appartient qu’à un homme, à papa. Ces messages sont aussi destructeurs que l’inceste lui même car à l’âge adulte ils l’empêchent de vivre normalement l’attachement à une autre personne. Ces victimes d’inceste prennent souvent l’obsession pour de l’amour, elles ont de la peine à se convaincre qu’elles sont victimes.



Recouvrir le volcan


Beaucoup de victimes se fabriquent un écran psychologique qui repousse ces souvenirs au delà du champ de la conscience. Ils peuvent resurgir brutalement à cause de certains événements (naissance, mariage, mort) ou lors d’une thérapie. L’inconscient protège ces victimes de ces souvenirs, et il les laisse resurgir quand la personne est prête à les affronter.



Le partenaire silencieux


Beaucoup de filles victimes éprouvent plus de colère envers la mère qu’envers leur père, l’agresseur. Elles se posent la question « que savait-elle ? » Il y a :


-         Celles qui ne savent rien.


-         Le partenaire silencieux qui choisit d’ignorer les indices de l’inceste en espérant se protéger et protéger la famille.

-         la mère qui apprend que les enfants sont violés et ne fait rien : c’est la plus coupable.



Souvent ces partenaires silencieux ont été eux mêmes maltraités au cours de leur enfance. Ils souffrent d’une faible estime de soi et l’inceste leur fait revivre les affres de leur enfance.



L’héritage de l’inceste


Les adultes violentés pendant leur enfance ont hérité trois sentiments :

Celui d’être Dégoûtant, Détruit, Différent (les trois D). Les sentiments de dégoût de soi entraînent parfois les personnes dans des relations avilissantes avec exploitation et trahison ; Ils revivent ainsi le scénario familial.


La plupart ont des difficultés dans les relations amoureuses, soit l’amour physique les répugne ou alors ils sont hyperactifs sexuellement ce qui augmente encore leur dégoût d’eux mêmes.


Certains retournent contre eux mêmes la douleur et la rage, ils souffrent alors de dépression, de migraines ou prennent du poids.


D’autres cherchent la punition, ils se prostituent sabotent leur travail, deviennent des délinquants.


Paradoxalement les victimes d’inceste restent souvent attachées à leurs parents, elles ne veulent renoncer au mythe de la famille heureuse, et rechercheront toujours l’amour et l’approbation des parents.

que fait l'adulte quand l'enfant joue ?





Quel est le rôle de l’adulte auprès de l’enfant qui joue ??

Anna TARDOS
 
1. Etre présent à l’enfant 
Il est très important pour les enfants de sentir que :
  • L’adulte est « présent » avec eux quand ils jouent.
  • L’adulte les soutient par la parole : « J’ai vu que tu as réussi à attraper la balle… ».
  • L’adulte leur apporte la sécurité dont ils ont besoin en aménageant l’espace pour éviter qu’ils se blessent et en les aidant à résoudre les conflits.

2. Aider l’enfant à respecter les règles

 Le petit enfant doit apprendre très vite à connaître et respecter les règles de comportement relatives à la vie de groupe :
  • Pour assurer sa sécurité, (exemple : s’il est interdit de monter sur certains meubles).
  • Pour respecter l’autre (exemple : il n’est pas permis de frapper un autre enfant).
  • Pour faire respecter ce qu’il veut ou non. Il a le droit de dire non ou de garder un jouet qu’un autre enfant lui demande si ce n’est pas son choix.
3.Prévenir les conflits
« Là où plusieurs enfants jouent ensemble, les heurts sont inévitables.
Leurs causes peuvent être diverses. Le petit enfant qui désire quelque chose, aimerait l’avoir ou le réaliser tout de suite et renonce encore difficilement
à ses désirs. Il accepte difficilement de renoncer au jouet qui suscite son envie,
de devoir contourner un espace où d’autres jouent. C’est la raison pour laquelle, fréquemment, les enfants jouent, se prennent l’un à l’autre leur jouet,
dérangent l’espace de jeu de l’autre ».
Pour prévenir les conflits, plusieurs attitudes sont aidantes =
  • Instaurer des règles (voir plus haut).
  • Aider l’enfant à intégrer ces règles.
  • Réfléchir à donner assez d’espace à chacun (voir : « bonnes conditions d’un jeu »).
  • Disposer des mêmes jouets en plusieurs exemplaires.
  • Selon l’âge de l’enfant, il peut quelques fois être difficile d’intégrer une règle, par exemple : ne pas aller déranger le puzzle de l’autre.
Dans ce cas, une barrière physique peut aider l’enfant jusqu’à ce qu’il soit capable d’intégrer la règle) :
 
- Proposer par exemple de mettre le bébé dans le parc tant qu’il ne se déplace pas beaucoup ; plus tard mettre le bébé à l’extérieur du parc pour qu’il puisse se déplacer et proposer aux grands de faire des activités de construction ou puzzles dans le parc pour ne pas être dérangés.


- Aménager l’espace avec soin et goût. En effet, les enfants n’ont pas de plaisir à se mettre à jouer avec des jouets en désordre. 


4.Faciliter la gestion des conflits
L’attitude la plus aidante pour les enfants est de leur permettre de résoudre le conflit par eux-mêmes.
Il n’est pas bon d’intervenir trop souvent ou trop vite car, alors, cela crée chez les enfants l’habitude de toujours attendre cette aide de l’adulte et les empêche de se défendre eux-mêmes.
Lors d’un conflit entre deux enfants, avant d’intervenir, essayons d’abord l’observation puis la proposition orale.


Ainsi, on peut dire à l’enfant qui grimpe sur son camarade : « Tu as vu que tu grimpes sur Paul, tu sais que ce n’est pas permis, je te demande d’arrêter… ».
Mais, on s’adresse aussi à celui qui « subit » : « Tu sens que ton camarade te dérange, tu peux bouger et t’en aller… ».

Ainsi, on redonne la capacité à chacun d’agir dans le respect de l’autre et de lui-même.


L’intervention physique pour les séparer n’intervient qu’en dernier recours.


Il est essentiel cependant de toujours signifier aux enfants que l’adulte est attentif à tout ce qui se passe et qu’il est là pour les protéger, car si l’adulte « abandonne » les enfants à eux-mêmes, ils s’habitueront à un comportement brutal les uns envers les autres.


5.Aider l’enfant dans son jeu : quand et comment intervenir ?
Avant de vouloir « aider » un enfant, il est important de se poser quelques questions =
  • Quel est le sens de ce jeu pour cet enfant ?
  • Est-ce que mon intervention est nécessaire ?
  • Que va-t-elle apporter à l’enfant ?
  • Est-ce que ma proposition va l’aider ou le freiner dans le développement de son imaginaire et de son autonomie ?
Après ce premier temps de réflexion sur l’intérêt « d’aider » l’enfant, on peut réfléchir à la meilleure attitude pour soutenir l’autonomie de l’enfant.

Se rappeler si l’enfant vit des périodes suffisantes pour lui, pendant lesquelles l’adulte lui apporte une attention privilégiée et individuelle : lors des soins ,des changes, du repas.
Si, lors de ce temps individuel, il expérimente qu’il peut influencer l’autre, par exemple : « je bouge de telle façon et l’adulte s’adapte à moi dans le change ».


Il développe alors de l’estime pour lui et un sentiment de force intérieure.
 

Si l’enfant s’est « rempli » de la présence de l’adulte lors des soins, à ce moment là, dans l’activité libre, l’enfant n’aura pas besoin de l’intervention directe de l’adulte, seulement de son attention.

Avant d’intervenir, il peut être intéressant de se poser ces questions :
  • A quel moment il est bon pour l’enfant que j’intervienne ?
  • Et pour quelle raison ?
On peut observer que si l’adulte intervient souvent, l’enfant enregistre parfois le message suivant :
« Dès que je suis en difficulté, je demande de l’aide à l’adulte (mon papa, ma maman, ma nounou) et c’est « lui » qui a la solution pour moi ». ;
 

alors que s’il peut expérimenter ses « propres solutions », il découvre de quoi il est capable et, parfois aussi, ses limites. 

Par exemple :
  • Lui présenter des jouets adaptés à son âge et avec lesquels nous avons observé qu’il a plaisir à jouer (il n’est pas nécessaire de varier trop souvent les jouets pour les nourrissons car il faut bien un à deux mois pour qu’un tout-petit découvre un jouet et fasse l’expérience de ce qu’il peut en faire). Car, c’est en expérimentant plusieurs façons de faire que l’enfant découvre et apprend.
  • Ne pas faire à la place de…, c’est par exemple, ne participer au jeu que si c’est la demande de l’enfant et en le laissant en être l’acteur principal.

des jeux libres, des jouets pour chaque âge, des règles, du mouvement dans le calme

Quelles sont les bonnes conditions d’un jeu ??

Anna TARDOS, association Emmi PIKLER

1.Sécurité et calme
« Seul l’enfant qui se sent en sécurité et dont on satisfait les besoins corporels fondamentaux, peut jouer pleinement, avec joie ».


2.Liberté et mouvement
Le mouvement est un besoin fondamental de l’enfant.
Ainsi, pour « bouger » librement, l’enfant a besoin d’un espace qui respecte ces quelques points =
  • Cet espace doit être suffisamment vaste pour que l’enfant puisse être libre dans ses mouvements. Il doit, par exemple, pouvoir se retourner quand il est sur le dos, se déplacer à quatre pattes…
  • Cet espace doit être adapté aux besoins de l’enfant selon son âge :
- Pour les tout-petits qui ont besoin d’expérimenter les mouvements du corps à partir de la position allongée sur le dos, un tapis type « bulgom » semble le mieux adapté. 

- Pour les plus grands qui ont besoin d’expérimenter d’autres mouvements, il sera important de réfléchir pour aménager l’espace en respectant ce besoin de mouvement et en même temps, la sécurité de l’enfant.
  • Cet espace doit permettre de respecter les besoins différents de chaque enfant :
- Un coin pour « être au calme ».
- Un espace pour chacun, sans être dérangé par les autres.


Proposer, par exemple, une barrière pour séparer le coin où un plus grand fait un puzzle d’un plus petit « susceptible » de le déranger.

3.Du temps pour « jouer »
Pour que les enfants puissent découvrir à leur rythme et développer leur capacité d’attention, il est important que les temps consacrés aux jeux libres soient suffisamment longs et ne soient pas interrompus sans cesse.


4.Des jeux et des jouets pour chaque âge
Les jeux et jouets doivent surtout soutenir l’enfant dans son imaginaire, sa créativité et sa motricité.


Ainsi, des jeux simples, sans fonction déjà déterminée, seront les plus adaptés.
Ils seront proposés en fonction de l’évolution observée de chaque enfant, afin de leur permettre de « découvrir » sans le mettre en trop grande difficulté.

5.Jouer ensemble 

 Apprendre à jouer ensemble pour les enfants, c’est :
  • Apprendre à prendre conscience de l’autre, de ses réactions
  • Savoir attendre son tour
  • Apprendre à négocier lorsque un conflit survient
  • Trouver les ajustements nécessaires pour faire ensemble le plus souvent possible, c’est aidant pour l’enfant de matérialiser la règle.
Ex : quand la barrière est ouverte, c’est possible.
 

6.Les règles
 Il est important d’éviter que la règle change, en fonction de ce que l’adulte décide, sans repères fixes
  • Pour éviter le conflit
  • Pour éviter l’arbitraire
Le respect des règles ne doit pas, pour l’enfant, lier au fait de vouloir faire plaisir à l’adulte.
Pour cela il faut que l’enfant comprenne que la règle a un sens.

chant pour rire

JE CHANTE et ça ME SOIGNE !

Enfin, tant que ça ne rend pas malades les autres !

Aujourd'hui j'ai chanté « ah les crococos », à la demande de Joris.

Mais j'ai fait une improvisation que avec des oh, des ho, des ah, des hi, etc vous voyez bien le genre ?

Et tantôt avec une voie fluette, nazillarde, aigûe ou gravissime.

Tantôt je chuchotais et tantôt je criais,

tantôt à faire peur, tantôt à faire rire, tantôt à pencher la tête pour mieux entendre.

Les enfants étaient comme au spectacle de clown.

Leurs yeux s'écarquillaient, ils retenaient leurs souffle, posaient des questions avec leurs yeux, essayaient de deviner comment j'allais chanter la suite, mais raté, je ne faisais jamais pareil !

Je les ai vus se tordre de rire et ils sont restés à me regarder jusqu'à la fin ! 

Parfois je les sens... qui sont prêts à m'emboîter le pas.

Encore quelque répétitions et nous monterons notre troupe de cirque !





le jeu de la queue du renard





c'est un jeu de motricité globale, de course poursuite, mais je peux vous dire que pour faire comprendre la règle à 30 et 23 mois, c'est pédagogique !


quand je leur ai expliqué qu'ils seraient les renards et moi le chasseur, ils ont eu un peu peur pour commencer.

pas évident de se transformer en renard aussi rapidement !


il suffisait de glisser un foulard dans la poche arrière de son pantalon pour se retrouver avec la plus belle queue qui soit. un peu lourde à porter peut-être ?

ensuite nounou qui devient chasseur, sans fusil ?

elle a dit "attention il faut vous sauver renard Joris et renard Théo ! je vais vous attraper sinon et je vous prend la queue."

aucune réaction, les 2 renards me contemplent béatement et attendent la suite. je me vois dans l'obligation de passer la vitesse supérieure, je pousse les enfants à courir et moi derrière qui pousse des cris de chasseur.

je grogne un peu à la place des renards qui ne pipent pas mot...

jusqu'à ce que je chope un foulard, et quand je crie "j'ai ga-gné, j'ai ga-gné !" enfin ils se détendent, ils lèvent aussi les bras au ciel en riant.

le jeu commence à leur plaire.

puis je deviens moi-même renard et je demande aux chasseurs de m'attraper la queue. évidemment il leur faut du temps et même je vois que Joris n'ose pas tirer sur le foulard, pourtant je suis arrêtée bien en face de sa main.

je l'encourage, "tire, tire sur ma queue fort".

une fois qu'il a ôté la queue, il est soulagé, "ah ce n'était que ça ?"

et nous avons tourné comme des petits fous autour de la table, on ne savait plus trop qui était le gagnant, mais je l'ai ressenti, ils étaient heureux.

d'ailleurs quand la maman de Eva est arrivée ils lui ont parlé du renard.

surtout que nous avons lu 2 fois l'histoire de maman renard qui comme toutes les mamans du monde lit une jolie histoire à son renardeau tous les soirs quelque soit la météo, et grace à sa maman qui le protège le petit renard n'a jamais peur de ses cauchemars.

j'ai pris 30 mois sur les genoux car il était très concentré sur l'histoire, il écoute attentivement et il aime ça.

et oui quand le dernier des enfants arrive à 8h30, nous avons déjà beaucoup joué. et la matinée est loin d'être terminée. nous allons jouer aux kaplas. j'essaie de bâtir et 23 mois déconstruit au fur et à mesure.

je joue aussi avec les constructions de pailles, je l'adore ce jeu, c'est un peu trop difficile pour 23 mois mais il essaie quand même.

une maman a dit "pas besoin de Ram ici". car à 4 enfants de moins de 3 ans, il s'en passe des interactions tous les jours ! c'est juste à la bonne dimension, de quoi se découvrir sans stresser.

comme par exemple comprendre que le bébé n'a pas forcément envie de boire le faux-biberon pour de vrai, ou qu' il faut s'arrêter AVANT de rouler sur un autre enfant, que quand on tape on n'est pas aimé, que si l'autre joue gentiment on ne lui arrache pas son jouet des mains.

comme vous le voyez pour le jeu du renard j'ai dû m'investir à fond pour faire passer la règle, c'est à transpirer, il faut vraiment aimer se donner du mal pour réussir, (et on ne sait pas au départ si ça va marcher avec des enfants).

pareil pour apprendre la socialisation, même juste à 4 touts petits, il y a un boulot d'enfer, bien 2 années de répétition des règles de convivialité avant que l'enfant n'accepte de devenir l'ami d'un autre tout petit.



Les sévices corporels

Les sévices corporels




Définition des abus corporels : c’est tout comportement qui inflige une grande douleur physique à un enfant qu’il laisse ou non des traces apparentes. Si les sévices corporels dépassent une certaine limite c’est un crime contre l’enfant.



Il y a actuellement prise de conscience publique face à ce problème, le système juridique est amené à fixer des limites aux châtiments corporels ce qui n’était pas le cas autrefois.



Ce type de parents abusifs présente un grand manque de contrôle dans leurs impulsions. Quand ils éprouvent de forts sentiments négatifs, ils frappent leurs enfants pour se défouler. C’est une réaction automatique, impulsion et action (coups) sont une seule chose sous l’effet du stress. Ces parents violents viennent souvent de famille où ces abus étaient courants et ils arrivent à l’âge adulte avec sur le plan émotionnel des déficiences et des carences. L’enfant est pour eux un substitut parental qui devrait combler leurs besoins émotionnels. Ils deviennent enragés quand l’enfant n’arrive pas à satisfaire leurs attentes et alors ils les frappent.


L’abus d’alcool, de drogue détruit aussi le contrôle des impulsions.



Un climat de terreur s’installe, les enfants ont peur même pendant les moments calmes car ces abus sont imprévisibles. Ces expériences de violence génèrent une forte crainte durable, d’être blessé et trahi, cette crainte les poursuit toute leur vie. Ils ne font plus confiance, s’attendent au pire de la part des autres, enferment leurs émotions dans une armure et ne laissent personne devenir proche.


La justification


Certains enfants ne sauront jamais ce qui a déchaîné ces actes.


D’autres parents se justifient, essaient d’expliquer :


-         en rejetant la faute sur une tierce personne. La véritable cause de la violence ne disparaît pas, la colère donc la violence pourra à nouveau se déclencher.


-         En affirmant que « c’est pour le bien de l’enfant » pour son éducation afin qu’il ne tourne pas mal, qu’il devienne plus endurant, plus brave et plus fort.


-         La Bible est souvent utilisée dans ce contexte pour justifier l’utilisation de la violence.



Les recherches montrent que les coups n’ont qu’un effet dissuasif temporaire, mais qu’ils créent chez l’enfant des forts sentiments de rage, de rêves de vengeance et de haine de soi.



La violence passive

Un parent qui reste là en laissant ses enfants se faire brutaliser sans intervenir est coupable d’abus passifs. Il n’intervient pas par peur, par dépendance ou par besoin de maintenir le statu-quo de la famille. Ces parents passifs deviennent eux mêmes des enfants effrayés, faibles, passifs face à la violence du conjoint, alors ils abandonnent leur enfant en se protégeant. Il arrive que leurs enfants battus les excusent et les protègent parce qu’ils voient en eux également une victime.



L’apprentissage de la culpabilité


Les enfants acceptent d’être tenus pour coupables des crimes perpétrés à leur égard. Ils croient les deux mensonges que les parents leur font croire : « Tu es méchant, tu es battu à cause de cela ». Ces mensonges ne sont pas remis en question par l’enfant même à l’âge adulte parce qu’ils viennent des parents qui savent tout et disent vrai. L’enfant se prend à se dégoûter de soi même.



Mauvais traitements et amour


Il y a parfois association de mauvais traitements et moments de tendresse. Ces messages de natures différentes augmentent la confusion chez l’enfant.



L’enfant gardien du secret familial


L’enfant ne veut pas trahir le secret familial, il est effrayé, il a peur des conséquences. La relation avec les parents devient une comédie, on essaie de donner à l’extérieur l’image d’une famille normale.



La maltraitance : un carrefour émotionnel


Les enfants maltraités ont en eux un chaudron de rage qui bouillonne. Quand ils sont adultes, cette colère refoulée peut s’exprimer de plusieurs manières : comportements violents (jusqu’au crime), somatisation (mal de tête), dépression.


 Ils ne deviennent pas forcement des parents violents, au contraire ils peuvent avoir beaucoup de difficultés pour appliquer une discipline à leurs enfants. 


Les violences verbales

Les violences verbales, lorsque les marques sont intériorisées



L’abus verbal consiste à lancer des attaques répétitives contre l’aspect physique de l’enfant, contre ses capacités intellectuelles, sa compétence ou sa valeur en tant qu’être humain.
 
Ces abus peuvent être :

-         directs : en accusant l’enfant d’être stupide, bon à rien ou laid.

-         moins directs : railleries, sarcasmes, surnoms insultants, remarques dévalorisantes souvent sous le masque de l’humour.

 L’enfant n’est pas capable de faire la différence entre vérité et plaisanterie, entre menace et taquinerie. Il croit ce que les parents disent de lui et ça le marque surtout si ces actes abusifs sont fréquents et cruels. Ces enfants puis adultes, traversent la vie, les nerfs à vifs, s’attendant à être blessés et humiliés. Ils se protègent par la timidité, la méfiance.

Leurs parents ne tiennent pas compte des sentiments de l’enfant ni des effets à long terme de ces paroles sur l’image de soi qui est entrain de se développer chez l’enfant. Ils déclarent souvent que ces violences verbales sont pour l’éducation de l’enfant donc pour son « bien ». En fait ces parents combattent ainsi leurs propres sentiments d’incapacité, ils marquent avec ces attaques, leur supériorité et réussissent ainsi à nier leurs propres sentiments d’incapacité.


Le parent rival entre en compétition avec son enfant souvent au moment de l’adolescence car il se sent menacé. Une mère voit dans sa fille une rivale qu’elle dénigre. Un père ressent une menace peser sur sa virilité et son autorité alors il humilie et ridiculise son fils. Inconsciemment ces parents veulent faire de sorte que leurs enfants ne puissent pas les surpasser. Les enfants reçoivent beaucoup de messages inconscients. Ils ne s’autorisent souvent plus la réussite, il arrive qu’ils sabotent celle ci et qu’ils se mettent comme limites de ne pas surpasser les parents.



La trace indélébile des insultes : les insultes cruelles, les sermons, les accusations et les noms avilissants infligent de grands dégâts à l’estime de soi d’un enfant et y laissent de profondes cicatrices psychologiques. Ces abus portent préjudice à la confiance en eux mêmes, en leur propre valeur.



Les parents perfectionnistes imposent à leurs enfants des buts, des ambitions impossibles à atteindre, des règles toujours changeantes. Ils attendent de leurs enfants de réagir avec un degré de maturité difficile à atteindre car ils n’ont pas l’expérience nécessaire. Si l’enfant échoue, il devient un bouc émissaire pour endosser les problèmes familiaux. Ils le tyrannisent avec des exigences de perfection et se servent des violences verbales dévalorisantes pour se sentir eux - mêmes forts et pleins d’autorité. Les enfants de tels parents choisissent en général entre deux voies :


-         ils s’épuisent sans relâche à gagner l’affection ou l’approbation des parents.


-         Ils se révoltent et choisissent l’échec pour avoir l’impression de ne pas capituler devant les exigences des parents.



Les mots meurtriers tels que « je voudrais que tu sois mort » infligent une souffrance et la confusion chez l’enfant. Il emmagasine ces messages et il présente souvent des tendances suicidaires à l’âge adulte comme pour réaliser cette «prophétie ». L’enfant croit ce que disent son père, sa mère de lui. Il intériorise, c’est à dire intègre dans son inconscient. Il pense alors vraiment qu’il est mauvais, bon à rien : il doute qu’il soit capable, estimable, digne d’amour.

A travers le jeu, le tout petit enfant découvre, se découvre et découvre les autres.


Parent Child Class at Sophia's Hearth from Susan Weber on Vimeo.


Le jeu est un élément fondamental dans le développement du petit enfant.

A travers lui, il découvre, se découvre et découvre les autres.


Le rôle de l’adulte qui l’accompagne est de lui offrir des conditions favorables de protection, de l’aider à intégrer les nécessaires règles de fonctionnement d’un groupe, de le soutenir dans ses découvertes par l’observation de ses activités et, si nécessaire, de l’aider dans la gestion des conflits qui peuvent survenir.


Cette attitude de protection et de permission permet ainsi progressivement à l’enfant de « grandir ».

une recommandation brêve mais qui me va bien.


et la nounou de Lily alors ?

elle va très bien. je savais ce que c'était que le bonheur d'être maman, j'ai découvert la différence avec le bonheur d'être grand-mère.

mais je ne sais pas comment l'exprimer. je ressens vraiment en regardant Lily cette idée de prolongement de soi-même, je guette tous les indices qui me ramènent à un souvenir de nous, avant elle.

je la contemple et ça peut me prendre des heures, bien entendu je trouve que c'est elle la plus belle et la plus intelligente, comme toutes les mamies du monde.

je la garde parfois pendant mon travail et elle adore se mêler aux autres camarades, même si elle n'y est pas habituée car elle vient peu chez moi. ses parents travaillent en poste et s'arrangent pour passer le plus de temps possible avec elle.

du coup elle a un rythme de vie décalé par rapport au reste des enfants, elle se couche très tard, comme 22h quand ses parents sont d'après-midi ou de nuit, et elle se lève à 11 h quand elle s'est endormie aussi tard.

quand je la garde à la cabane avec ses copains, je me nomme "mamie" pour elle. je ne peux pas parler de nounou à la place du lien filial. si je dis "nounou" c'est par erreur. mais quand je l'accueille professionnellement je ne montre aucune différence de traitement avec les autres. je la mets à l'épreuve comme les autres, pour la faire progresser, comme les autres.

hier soir, j'étais de garde donc jusqu'à 22 h. elle a 12 mois et elle nous épuise. elle ne marche pas, elle court. elle se fait de jolies bosses noires presque tous les jours, elle tombe et se relève immédiatement toute seule. et elle repart.

tout l'intéresse. elle touche à tout. les boutons du lave-vaisselle, elle fait des confettis avec le papier, elle grimpe dans les escaliers, elle cherche tous les obstacles à franchir partout. elle raffole des livres. et elle lit à voix haute !

elle défait les scratchs de ses chaussures, tout le temps.

elle joue à la poupée déjà, fait des câlins aux nounours. elle chante et danse. elle s'agrippe à nos jambes.

elle babille en poussant des exclamations. c'est un genre de langage que j'essaie d'apprendre en répétant après elle, elle adore ça.

ses yeux pétillent de malice, elle adore jouer à caché-coucou. elle a beaucoup d'humour, elle est chatouilleuse. ça y est elle me fait des câlins depuis lundi. mais elle ne sait pas dire mamie pourtant je la bassine tout le temps...


ça y est ! elle est réussie cette partie de bowling !

la part belle aux activités motrices chez nounou pascale. ici ce n'était pas une activité libre, il fallait suivre des règles.

j'avais composé un terrain de bowling, en fermant le rideau pour éviter la dispersion des balles dans tout l'espace.


il fallait se mettre derrière la ligne de départ pour lancer 7 balles de différents poids sur des quilles de différentes tailles, ramasser les balles et les remettre dans le seau noir, redresser les quilles tombées pour pouvoir rejouer.

nous avons commencé le jeu dès l'arrivée de Joris. il a 30 mois et il m'a épatée. il a très vite maitrisé le lancer de balles sur les cibles. je ne l'en aurai pas cru capable mais il a vite intégré sa propre technique de mouvement de bras pour que sa balle atterrisse au-dessus de sa cible. donc opération concrète.

quand 23 mois est arrivé, il a été content de lancer ses balles.

mais ce qui était mieux pour lui c'était de déplacer les blocs de mousse. alors je l'ai laissé faire, nous passions du coup en jeu de motricité libre.

 puis 30 mois me demande de lui lire un livre, je m'exécute, ensuite un pour 23 mois, mais il veut tout pour lui ce matin on dirait, je suis obligée de le recadrer.

nous sommes tous rassemblés  avec les bébés de 6 et 8 mois aussi, autour du fauteuil orange,  qu'est ce qu'on est bien ! (j'aime bien montrer aux parents l'ambiance entre les enfants, il s'auto stimulent, je n'ai rien à faire de particulier sauf regarder.)

j'enchaîne sur nos comptines, je redis celles que les enfants me redemandent, je chante, je me sers d'une marionnette nounours rose pour chanter "moi  je dors avec nounours dans les bras", puis je distribue des jouets de motricité fine.



quand je sens que les bébés tombent plus vite que la normale, c'est qu'ils sont fatigués, une sieste s'impose, tout va bien au royaume de nounou !

et pour un peu plus de motricité globale encore, je ressors mes 2 bolides rouges qui font le bonheur des grands dans la maison.

les enfants ont un énorme besoin de se mouvoir. et en pratiquant des mouvements de motricité, fine, ou globale, ils développent leur concentration et leur mémoire, ils apprennent à mieux se connaitre, se positionner dans leur environnement et de s'y adapter en choisissant les bonnes attitudes. On croirait qu'ils jouent mais en fait ils mettent en place les bases essentielles pour les futurs apprentissages.

l'enfant ne joue pas pour apprendre, mais il apprend quand il joue. saisissons bien la différence, arrêtons de les gaver de théories et d'objectifs de réussite.

dans le jeu la notion d'échec est permise, dans les devoirs les échecs sont surlignés de rouge.