Les sévices corporels

Les sévices corporels




Définition des abus corporels : c’est tout comportement qui inflige une grande douleur physique à un enfant qu’il laisse ou non des traces apparentes. Si les sévices corporels dépassent une certaine limite c’est un crime contre l’enfant.



Il y a actuellement prise de conscience publique face à ce problème, le système juridique est amené à fixer des limites aux châtiments corporels ce qui n’était pas le cas autrefois.



Ce type de parents abusifs présente un grand manque de contrôle dans leurs impulsions. Quand ils éprouvent de forts sentiments négatifs, ils frappent leurs enfants pour se défouler. C’est une réaction automatique, impulsion et action (coups) sont une seule chose sous l’effet du stress. Ces parents violents viennent souvent de famille où ces abus étaient courants et ils arrivent à l’âge adulte avec sur le plan émotionnel des déficiences et des carences. L’enfant est pour eux un substitut parental qui devrait combler leurs besoins émotionnels. Ils deviennent enragés quand l’enfant n’arrive pas à satisfaire leurs attentes et alors ils les frappent.


L’abus d’alcool, de drogue détruit aussi le contrôle des impulsions.



Un climat de terreur s’installe, les enfants ont peur même pendant les moments calmes car ces abus sont imprévisibles. Ces expériences de violence génèrent une forte crainte durable, d’être blessé et trahi, cette crainte les poursuit toute leur vie. Ils ne font plus confiance, s’attendent au pire de la part des autres, enferment leurs émotions dans une armure et ne laissent personne devenir proche.


La justification


Certains enfants ne sauront jamais ce qui a déchaîné ces actes.


D’autres parents se justifient, essaient d’expliquer :


-         en rejetant la faute sur une tierce personne. La véritable cause de la violence ne disparaît pas, la colère donc la violence pourra à nouveau se déclencher.


-         En affirmant que « c’est pour le bien de l’enfant » pour son éducation afin qu’il ne tourne pas mal, qu’il devienne plus endurant, plus brave et plus fort.


-         La Bible est souvent utilisée dans ce contexte pour justifier l’utilisation de la violence.



Les recherches montrent que les coups n’ont qu’un effet dissuasif temporaire, mais qu’ils créent chez l’enfant des forts sentiments de rage, de rêves de vengeance et de haine de soi.



La violence passive

Un parent qui reste là en laissant ses enfants se faire brutaliser sans intervenir est coupable d’abus passifs. Il n’intervient pas par peur, par dépendance ou par besoin de maintenir le statu-quo de la famille. Ces parents passifs deviennent eux mêmes des enfants effrayés, faibles, passifs face à la violence du conjoint, alors ils abandonnent leur enfant en se protégeant. Il arrive que leurs enfants battus les excusent et les protègent parce qu’ils voient en eux également une victime.



L’apprentissage de la culpabilité


Les enfants acceptent d’être tenus pour coupables des crimes perpétrés à leur égard. Ils croient les deux mensonges que les parents leur font croire : « Tu es méchant, tu es battu à cause de cela ». Ces mensonges ne sont pas remis en question par l’enfant même à l’âge adulte parce qu’ils viennent des parents qui savent tout et disent vrai. L’enfant se prend à se dégoûter de soi même.



Mauvais traitements et amour


Il y a parfois association de mauvais traitements et moments de tendresse. Ces messages de natures différentes augmentent la confusion chez l’enfant.



L’enfant gardien du secret familial


L’enfant ne veut pas trahir le secret familial, il est effrayé, il a peur des conséquences. La relation avec les parents devient une comédie, on essaie de donner à l’extérieur l’image d’une famille normale.



La maltraitance : un carrefour émotionnel


Les enfants maltraités ont en eux un chaudron de rage qui bouillonne. Quand ils sont adultes, cette colère refoulée peut s’exprimer de plusieurs manières : comportements violents (jusqu’au crime), somatisation (mal de tête), dépression.


 Ils ne deviennent pas forcement des parents violents, au contraire ils peuvent avoir beaucoup de difficultés pour appliquer une discipline à leurs enfants. 


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