c'est exactement comme une séparation. mais cette fois c'est la nounou qui souffre, toute seule car l'enfant ne peut pas réaliser ce que tout le monde lui explique.
tandis que la nounou si elle sait qu'elle va avoir beaucoup de nouvelles choses à mettre en place, elle est surtout la seule le dernier jour à avoir conscience du mot fin.
avec les parents, pour eux c'est la fin des trajets jusque chez la nounou, la fin des préparation des sacs à langer, des lectures de cahiers, des contacts avec les autres familles, la fin des déclarations pajemploi et le début d'une belle oxygénation du budget, depuis presque 3 ans le salaire de la nounou faisait partie intégrante du budget familial.
bon dans notre cas particulier, j'ai la chance d'accueillir encore le petit frère de Robin, du coup je suis moins affectée car je conserve le plaisir d'échanger avec les parents encore 2 ans.
car vraiment il se passe des échanges avec les familles et les contacts vont bien au-delà du cercle restreint familial. Au fil du temps nous sommes impliqués dans les familles.
là c'est par la tata de Robin qui était amie avec ma fille ainée (les 2 Julies) que j'ai eu la première réservation pour bébé 1, puis 2 , puis 3. mais ça ne s'arrête pas là car ils m'ont recommandée à leurs amis, qui m'ont réservée pour leur bébé 1, et 2, et 3...Au final je me retrouve avec presque tout le village de Cevins, c'est trop rigolo.
moi je n'ai quasi pas de gens de mon village, mes PE viennent de l'extérieur. Je dis que ne sais pas pourquoi ? les gens de mon village ne doivent pas m'estimer.
et au fil de ces matins et de ces soirées, nous partageons nos intimités que nous le voulions ou pas. Au plus on essaie de se retenir, et au plus l'intensité s'instaure. Mes employeurs sont mes petits chouchoux et s'il m'arrivait quelque chose je sais qu'ils en seraient sincèrement affectés, je les ai déjà vus me proposer de l'aide. Ce ne sont pas des conditions qui s'inscrivent sur le contrat au départ.
Alors moi aujourd'hui 31 juillet 2014 j'écoute avec les enfants "pash au panari" de "la tzigane", et j'écris un hommage pour Robin, mon prince de tendresse
Je lui ai sorti le grand jeu avec des ballons accrochés partout au plafond,
je lui ai préparé un album souvenir avec des photos de chez nounou, 1 page par mois d'accueil, il va pouvoir se regarder comme il a grandi et changé. 
Jusque là je commandais mes albums sur internet, mais cette fois-ci j'ai voulu le faire moi-même, pour une raison économique, pour le même tarif je peux le faire 2 fois plus épais, cela prend 2 fois plus de temps. je l'ai agrémenté avec des adhésifs de différentes textures pour que Robin ait envie de le toucher, qu'il aie du plaisir à tourner les pages et rechercher une photo qu'il aime bien. Il pourra s'il en ressent le besoin me revoir aussi car j'ai mis mon portrait à côté de lui à la fin. c'est une trace de sa vie. les parents ont déjà reçu toutes les photos là c'est pour lui.
et c'est pas fini.
j'ai prévu des croque-monsieur pour le repas, sa maman nous a fait un super gâteau avec "merci nounou",
et c'est pas fini,
il y aura une sortie au parc.
car aujourd'hui sera le seul beau jour de la semaine.
on ne va pas se le rater quand même ?
Mon travail de nounou, c'est de terminer en beauté. ne pas marquer trop d'attachement car je ne suis pas un membre de sa famille pour l'aimer plus que sa maman, et en même temps assez pour lui donner les racines qui sont nécessaires à tout un chacun pour s'épanouir grâce à l'affectif qui est le point de départ des gens bien équilibrés.
c'est à la nounou de bien saisir les différences de nuances.
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