C’est à l’Espace tuilerie que s’est déroulée une table ronde sur les thèmes des « colères du tout-petit », organisée par la municipalité par le biais du Multiaccueil de Montchanin et animée par S. Lemel, psychologue.
Une vingtaine de personnes étaient présentes, dont les professionnelles de la petite enfance, des assistantes maternelles, des grands-parents et l’adjointe à la petite enfance Florence Bugnand.
Mme Lemel a défini la colère comme une émotion telle que la joie, la peur, le dégoût, puis a commencé le débat en expliquant que c’est un phénomène biologique, une manifestation corporelle.
« La colère dure entre 20 à 30 minutes, sans jamais excéder 45 minutes.
L’enfant en colère est impossible à raisonner et entrer en conflit avec lui ne fera qu’augmenter la colère.
Attendre que cela passe en isolant, protégeant, privant l’enfant de l’attention de l’adulte est la solution », affirme-t-elle.
Vers 12, 13 mois, l’enfant comprend qu’il est un être différent et s’oppose avec le « Non ». «
Avant 18 mois, on ne parle pas vraiment de colère mais de manifestations motrices, d’insatisfactions », explique la psychologue, qui précise ensuite que
vers 2 ans, la colère est souvent liée aux interdits et installe un rapport de force avec la personne qui fixe les limites.
« La colère est contagieuse, les autres peuvent vouloir l’imiter. Ce n’est pas le cas de l’enfant qui rompt sa colère et qui a besoin de l’aide de l’adulte pour cela. Après sa colère passée, on peut se reconnecter et mettre des mots… »
L’assistance comprendra aussi que l’enfant doit comprendre qu’il va devoir affronter sa solitude et les difficultés de la vie, il n’a pas d’auto-contrôle de ses colères avant 5 à 6 ans.
Autre conseil de Mme Lemel :
« L’enfant en colère peut être violent avec les autres. Il faut l’exclure du groupe et lui expliquer que s’il fait mal aux autres, il ne sera pas aimé. L’enfant apprend par modèle. S’il voit ses parents avoir des gestes violents ou se mettre en colère, il pourra être amené à reproduire. »
super bien.
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